La conformité aux normes du GAFI, fruit d’une mobilisation à l’échelle nationale
La mise en œuvre du plan d’action du Maroc pour se conformer aux normes du Groupe d’Action Financière Internationale (GAFI) est le fruit d’une mobilisation et d’une coordination à l’échelle nationale, assurées dans le cadre d’une Commission interministérielle présidée par le Chef du gouvernement, a affirmé Nabil Badr, adjoint à la responsable de supervision bancaire de Bank Al-Maghrib (BAM).
Des plans d’action sectoriels ont été déployés pour que les différentes parties prenantes concernées, départements ministériels et autorités, mettent en œuvre les actions relevant de leurs attributions, a souligné M. Badr dans une interview accordée à la MAP.
Il a, dans ce sens, mis en exergue l’institution d’une Commission nationale chargée de l’application des Sanctions financières ciblées (SFC), et composée des représentants de l’ensemble des autorités et administrations concernées, ainsi que la mise en place d’une supervision basée sur les risques par les autorités de contrôle du secteur des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD), en tant que chantiers prioritaires mis en place pour atteindre les objectifs escomptés.
Et de noter que les autorités de contrôle du secteur financier avaient déjà adopté depuis plusieurs années une approche basée sur les risques dans leur processus de contrôle. Celle-ci a davantage été renforcée pour couvrir le respect par les institutions financières des obligations relatives à l’application des SFC.
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En ce qui concerne l’amélioration et la diversité des déclarations de soupçon, M. Badr a fait savoir qu’elles sont le résultat d’actions de formation et de sensibilisation organisées au profit des assujettis relevant du secteur financier, ainsi que d’échange d’expériences entre les acteurs de l’écosystème.
Ces progrès reflètent également la sophistication des outils de monitoring des opérations et de surveillance des risques et un renforcement de la veille sur l’évolution des techniques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, a-t-il poursuivi.
Le responsable a, par la même occasion, relevé que la sortie du Maroc de la liste grise du GAFI aura des « impacts positifs » sur l’économie et le système financier marocain, à travers notamment la consolidation de la réputation du pays, le renforcement de son éligibilité aux opérations de financement de bailleurs de fonds étrangers, la consolidation des relations de correspondent Banking entre les banques marocaines et les banques étrangères et l’allégement des formalités et délais de traitement des transactions financières et commerciales avec l’étranger.
Il a également relevé l’impératif d’une mise en conformité permanente par rapport aux normes internationales qui sont en constante évolution au regard de la sophistication des techniques et moyens utilisés par les criminels, outre le maintien de la mobilisation et de la coordination au niveau national entre les secteurs public et privé, en tant que moyens pour accompagner ces développements.
Avec MAP