France/retraites: des députés et des magistrats dénoncent des violences policières lors des manifestations
Plusieurs députés, notamment de la gauche, et le syndicat de la magistrature ont dénoncé des violences policiers lors des manifestations organisées, lundi, à la suite du rejet des motions de censure contre le gouvernement et de l’adoption, en conséquence, de la réforme des retraites.
« Des images dignes des pires régimes autoritaires. Macron, la honte de l’Europe », a écrit le député de La France insoumise (LFI), Antoine Léaument, sur son compte twitter, en réaction à des images d’une charge des forces de l’ordre, lundi, dans le quartier des Halles à Paris, pour contrôler des rassemblements spontanés en marge de l’adoption de la réforme des retraites.
Une vidéo partagée sur internet a aussi fait réagir: on y voit un homme tomber après un coup de poing asséné par un policier. En réaction à ces images, la députée, Raquel Garrido, (LFI) a demandé au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d' »arrête|r] le massacre ».
De son côté, le syndicat de la magistrature a regretté, dans un communiqué publié mardi, la manière dont ont été régulées les manifestations des jours précédents.
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« Des centaines d’interpellations et de mesures de garde à vue ont été décidées depuis jeudi dernier. La très grande majorité de ces mesures n’a reçu aucune suite judiciaire (à Paris, après la manifestation de jeudi place de la Concorde, sur 292 gardes à vue de manifestants, seules 9 ont donné lieu à des poursuites pénales) », note-il.
Les magistrats ont aussi dénoncé des « scènes indignes d’une démocratie », en citant « des policiers exerçant des violences illégitimes contre des manifestants et des street medics (secouriste de rues), des interpellations collectives de manifestants enjoints de s’asseoir par dizaines à terre, mains sur la tête, des journalistes faisant leur métier menacés ou brutalisés ».
Ils ont aussi mis en cause des forces de l’ordre « sommées de réprimer les manifestations qui s’organisent dans de nombreuses villes pour exprimer la colère sociale ».
Depuis janvier 2023, des manifestations ont lieu partout en France dans le cadre du mouvement social d’opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement. « Nous alertons sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias », a souligné pour sa part l’ONG Amnesty International France, dans un tweet publié mardi.
« Le 16 mars, 292 personnes ont été interpellées et mises en garde à vue durant la manifestation Place de la concorde. 283 d’entre elles sont ressorties libres », a rapporté l’ONG, rappelant que « les arrestations et gardes à vue abusives sont des atteintes sérieuses au droit de manifester ».
Avec MAP