Ghana: Kamala Harris annonce une nouvelle enveloppe d’aide bilatérale
La vice-présidente américaine Kamala Harris a rencontré, lundi à Accra, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, et annoncé une nouvelle enveloppe d’aide bilatérale, en se défendant de vouloir avant tout étendre l’influence de son pays en Afrique, lors de la première étape de sa tournée sur le continent.
Son périple au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, prévu jusqu’au 2 avril, intervient quelques mois après un sommet Etats-Unis-Afrique tenu en décembre à Washington, au cours duquel le président Joe Biden a plaidé pour la création d’un vaste partenariat avec l’Afrique, un continent où les Etats-Unis cherchent à affirmer leur présence face à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.
Les États-Unis fourniront au Ghana une aide bilatérale de 139 millions de dollars l’année prochaine, notamment pour financer des initiatives économiques, commerciales et culturelles, ainsi que dans le secteur de la santé, notamment un programme de lutte contre le paludisme, ont annoncé lundi les services de Mme Harris.
Washington « déploiera un conseiller résident à temps plein à Accra en 2023, afin d’aider le ministère des Finances à élaborer et à mettre en œuvre des réformes à moyen et à long terme », précisent-ils dans un communiqué.
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A l’issue d’une brève rencontre au palais présidentiel d’Accra, la capitale, Mme Harris et M. Akufo-Addo ont déclaré que cette visite renforcerait les liens entre les deux pays, réfutant tous deux que cette tournée américaine dans trois pays (Ghana, Tanzanie et Zambie) soit motivée uniquement par une lutte d’influence, contre les investissements chinois notamment.
« Ce voyage est mû par l’importance des relations directes entre les États-Unis et le Ghana et, au fur et à mesure que je parcours le continent, avec ces pays également », a affirmé Mme Harris à la presse.
Le président Akufo-Addo lui a emboité le pas, en affirmant que « la Chine est l’un des nombreux pays avec lesquels le Ghana est engagé. La relation entre l’Amérique et le Ghana est une relation qui a sa propre dynamique et qui n’a rien à voir avec un autre pays ».
Tout comme ses voisins béninois, togolais et ivoirien, le Ghana -qui a pour l’heure été épargné- fait face au risque d’attaques des groupes terroristes sévissant de l’autre côté de sa frontière nord, au Burkina Faso.
Le bureau de Mme Harris a aussi déclaré que le gouvernement Biden investira également 100 millions de dollars pour aider le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo à lutter contre la menace terroriste.
Mme Harris doit quitter le Ghana mercredi pour se rendre à Dar es Salaam, en Tanzanie.
Avec MAP