Procès pour diffamation contre un ministre: Ousmane Sonko condamné à deux mois de prison avec sursis
L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, chef du parti Pastef, a a été condamné jeudi par le tribunal de Dakar à deux mois de prison avec sursis et à 200 millions F Cfa à titre d’amende.
Le maire de Ziguinchor (sud), candidat déclaré à la Présidentielle de 2024, était poursuivi pour » diffamation, injures et faux » contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
L’audience de ce jeudi s’est déroulée en l’absence de Ousmane Sonko et des ses avocats .
En prévision de cette audience, la ville de Dakar a été quadrillée par un imposant dispositif de sécurité composé de policiers et de gendarmes et l’activité tournait à nouveau au ralenti dans la capitale sénégalaise.
Depuis le matin, des véhicules de la gendarmerie et des Sapeurs-pompiers ont été positionnés aux abord du tribunal alors que les entrées à l’intérieur du Palais de Justice étaient filtrées par les forces de l’ordre.
Face aux risques de troubles, comme lors de l’audience du 16 mars, de nombreux commerces et banques ont décidé de restreindre leurs activités ou aménager leurs horaires. La société de transport public, « Dakar Dem Dikk », avait, elle aussi, annoncé la suspension du trafic de ses bus durant cette journée.
En prévision d’éventuels troubles lors de ce procès, l’Université Cheikh Anta Diop UCAD de Dakar et les écoles sénégalaises ont avancé le début des vacances de Pâques à mardi, au lieu du 1er avril et du 31 mars.
De son côté, le gouverneur de Dakar, après avoir interdit la vente de carburant au détail, a décidé l’interdiction de la circulation des deux roues ce jeudi de 06 h du matin à 00 h pour « des raisons de sécurité ».
Le ministre Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, d’avoir dit qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat à cause de la mauvaise gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
En mars 2021, la mise en cause de Ousmane Sonko dans une autre affaire de « viols présumés » sur une femme et son arrestation à cette époque, avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années au Sénégal.
Avec MAP