Tunisie : vers la mise en place d’un système de quotas pour la coupure d’eau durant la nuit
La Société nationale de distribution et exploitation des eaux (SONEDE) a annoncé, vendredi, qu’elle mettra en place un système de quotas pour la coupure d’eau selon les ressources hydrauliques disponibles et ce, durant la nuit à partir de 21h jusqu’à 4h, appelant dans ce contexte, les citoyens à mieux rationaliser l’utilisation et la consommation de cette ressource vitale.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la SONEDE et relayé par l’agence Tunis-Afrique Presse (TAP/officiel), précisant que »cette période peut être ajustée pour chaque région du pays, selon la demande et l’évolution des conditions climatiques, notamment les températures ».
D’après la même source, »la mise en place du système de quotas conjoncturel intervient suite au déséquilibre enregistré entre l’offre et la demande de l’eau dans la plupart des grands systèmes hydrauliques, à cause de la pénurie en ressources en eau et la persistance de la sécheresse pendant des années consécutives, ce qui a entraîné une baisse sans précédent des niveaux des barrages dans le pays, et de son stock, ainsi que le niveau des ressources en eaux souterraines dans la plupart des régions, qui a atteint dans certaines régions un épuisement total ».
En raison de la baisse des précipitations, la Tunisie est confrontée à des problèmes dans le système de Sidi Salem et des eaux de l’extrême nord. Le système compte 17 barrages qui fournissent des eaux d’irrigation au profit de 7 gouvernorats, en plus de l’eau potable au profit des gouvernorats du Grand Tunis, Nabeul, Sousse et Sfax, a rapporté la TAP.
Le stock des barrages, dont le nombre s’élève à 37 en Tunisie, a enregistré mi-mars 2023 une baisse de près de 390 millions de mètres cubes par rapport à la même période de 2022, lit-on de même source.
Rappelons que le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche chargé des eaux, Ridha Gabouj a alerté sur la situation des eaux en Tunisie, la qualifiant de »très critique », en raison du niveau des barrages qui n’a pas dépassé les 31%.