Maroc : BEI Monde et le City Climate Finance Gap Fund s’associent pour améliorer la gestion des déchets à Chefchaouen
La Banque européenne d’investissement (BEI) annonce le lancement, mercredi 12 avril, d’une assistance technique mise en œuvre par le City Climate Finance Gap Fund au profit de la municipalité de Chefchaouen afin d’améliorer les services de gestion, de traitement et de valorisation des déchets organiques.
L’appui technique et financier prévoit en premier lieu une évaluation de la composition des déchets ménagers pour estimer leur potentiel économique. Il permettra l’élaboration d’un concept viable sur les plans technique et financier pour minimiser la quantité de déchets organiques mis en décharge et maximiser leur rentabilité pour la municipalité. Enfin, il formulera des propositions d’améliorations organisationnelles, en prenant en compte la gestion publique, privée et communautaire pour la prestation de services.
Historiquement, la gestion des déchets solides municipaux au Maroc était limitée à l’élimination des déchets, avec une valorisation relativement faible. Dans le cadre de la mise en œuvre de son nouveau schéma directeur, la ville de Chefchaouen vise avec cet appui à améliorer les services de gestion des déchets par de nouveaux investissements, le renforcement des capacités locales et l’introduction du tri à la source.
Ce soutien technique et financier contribuera à la réalisation des objectifs environnementaux locaux et nationaux, par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en améliorant la qualité de vie des citoyens et des usagers. Il s’agit d’un projet pilote, susceptible d’être répliqué dans d’autres municipalités au Maroc, et dans la région.
« Au nom du conseil municipal de Chefchaouen, je remercie les responsables du Gap Fund et la BEI qui fournissent une gamme d’assistance technique pour soutenir la planification et l’investissement climato-intelligents dans les villes des pays en développement et émergents. Par la même occasion, la Direction Générale des collectivités territoriales du ministère de l’Intérieur marocain avec l’appui de la province de Chefchaouen, qui vient de nous accorder un appui financier important pour la fermeture de la décharge de Chefchaouen et l’ouverture d’un centre d’enfouissement et de valorisation respectant les normes en vigueur. » a déclaré M. Mohamed Sefiani, maire de la ville de Chefchaouen. Et d’ajouter : « Au sein de la ville de Chefchaouen, l’amélioration du cadre de vie et la gestion des déchets en particulier est une préoccupation unanimement partagée tant du décideur que du simple citoyen, ce qui constitue un engagement prioritaire de la commune de Chefchaouen. D’ailleurs, elle fait partie des actions programmées dans le plan d’action communal. Cette gestion doit prendre en compte des filières de valorisation qui peuvent créer des emplois verts, décents, et lutter contre les changements climatiques. »
Anna Barone, représentante de la BEI au Maroc, a déclaré : « Il est essentiel de mieux valoriser les déchets urbains, à la fois pour des raisons environnementales, économiques et de santé publique, mais aussi pour favoriser le développement d’une économie circulaire porteuse d’innovation, créatrice de valeur et d’emplois. Pour la BEI, en tant que Banque du climat, nos objectifs de durabilité et de performance sont complémentaires, et nous sommes ravis de soutenir la municipalité de Chefchaouen à travers cette assistance technique mise en œuvre par le Gap Fund, soutenant ainsi les secteurs public et privé dans leur transition verte à l’échelle locale et nationale. »
Le City Climate Finance Gap Fund, mis en œuvre par la BEI en partenariat avec la GIZ, vise à combler le déficit de financement climatique dans les villes pour parvenir à des voies d’urbanisation à faible émission de carbone et résilientes aux changements climatiques.
Cet appui s’inscrit également dans le cadre des objectifs du Partenariat Vert Maroc-UE et constitue un nouvel exemple concret de la manière dont la coopération internationale et les partenariats locaux contribuent à améliorer la qualité de vie des populations. Il participe ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies pour promouvoir des partenariats efficaces et inclusifs entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour le développement durable.