La France stoppe ses exportations de céréales hors Europe, dont le Maroc
A partir du 25 avril, la France ne pourra plus exporter de céréales hors Europe, dont le Maroc. Cela est dû à l’interdiction de l’insecticide phosphine. Cet agent est utilisé pour protéger les chargements de céréales contre les insectes.
De nombreux pays, notamment en Afrique du Nord, ne souhaitent importer que des céréales traitées à la phosphine. Sans cet agent, les grains ne peuvent pas être déchargés dans le port. Ensuite, ils doivent rentrer en France. L’association française des producteurs de blé et de céréales craint des émeutes dans ces pays. Elle pense que la Russie, le plus grand fournisseur de céréales au monde, prendra leur place.
L’interdiction de la phosphine est une décision de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Anses). Cette agence affirme que la phosphine peut être nocive pour la santé. C’est un gaz qui peut causer des problèmes neurologiques ou pulmonaires.
La France est le seul pays européen à interdire la phosphine. D’autres pays ont renouvelé leur autorisation pour son utilisation. Un député français qualifie l’interdiction d' »absurde ». Il dit que les pays qui achètent des céréales à la France demandent de la phosphine.
La France est le plus grand producteur de blé de l’UE et a pu vendre la majeure partie de son excédent d’exportation en dehors de l’UE. Cet excédent est estimé à un peu plus de 10 millions de tonnes. Le Maroc a augmenté ses besoins d’importation après une récolte affectée par la sécheresse. Le pays d’Afrique du Nord est donc devenu un marché plus important que d’habitude pour le blé de l’UE.
Le gouvernement français veut suivre la législation européenne qui autorise l’utilisation de la phosphine. Une source gouvernementale affirme que l’interdiction menace le commerce français des céréales. Les céréales représentent environ 10 % des exportations agricoles françaises.
En 2021, le Maroc a acheté pour 321,66 millions de dollars de céréales à la France. Mais le Maroc peut aussi acheter des céréales à la Russie ou à l’Ukraine. En 2022/23, le Maroc a besoin de 10,4 millions de tonnes de céréales. C’est 35% de plus qu’en 2021/22.
Le Maroc a augmenté ses besoins d’importation après une récolte affectée par la sécheresse. Le pays d’Afrique du Nord est donc devenu un marché plus important que d’habitude pour le blé de l’UE, principalement de France.
L’interdiction de la phosphine a des conséquences majeures pour la France et le Maroc et d’autres pays qui achètent des céréales françaises. On ne sait pas encore si une solution peut être trouvée à la prochaine crise commerciale.
