“Standard & Poor’s” : Les banques tunisiennes parmi les plus exposées aux risques
Le système bancaire tunisien figure parmi les systèmes les plus exposés aux risques, en raison du resserrement des conditions financières internationales et ce, suite à l’augmentation des taux d’intérêt à long terme, met en garde l’agence de notation américaine, “Standard & Poor’s” (S&P).
L’exposition des banques à ces pressions peut être directe, par le biais de leur propre dette extérieure nette, ou indirecte, en raison des faiblesses des entreprises ou des États liés à la dette extérieure nette, explique l’agence dans un récent rapport.
Or, la Tunisie fait partie des pays “les plus vulnérables” aux risques indirects du durcissement de la politique monétaire internationale et ce, en raison de l’instabilité politique actuelle et l’incapacité du gouvernement à conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
L’agence de notation estime que l’échec de cet accord pourrait mettre “sous forte pression” financière le gouvernement et ne sera pas sans impact sur l’économie et le système bancaire.
“Si le pays n’est pas en mesure d’obtenir un programme du FMI ou du moins d’attirer un soutien bilatéral ou multilatéral d’autres parties, il connaîtra probablement une instabilité majeure de la balance des paiements ainsi qu’une instabilité budgétaire et monétaire”, prévient “S&P”.
Faute de soutien financier externe, la Tunisie risque de manquer à ses obligations financières, alerte la même source, notant que “cela pourrait s’accompagner d’une dépréciation importante du dinar tunisien et d’une forte hausse de l’inflation”.
Pour les banques tunisiennes qui figurent parmi celles qui ont le financement externe le plus élevé, soutenues par les dépôts des sociétés offshore et des expatriés et l’utilisation de lignes de financement multilatérales, cela signifierait “probablement de grandes pertes” qui entraineraient leur recapitalisation, conclut le rapport.
Avec MAP