Gestion hydrique: va-t-on vers des restrictions d’eau pendant la saison estivale

En raison de la sécheresse persistante et des températures élevées au Maroc, la quantité d’eau potable dans les villes menace de diminuer pendant les mois d’été. Comme l’année dernière, la politique de gestion hydrique refait surface ainsi va-t-on vers des restrictions d’eau pendant la saison estivale ?

Afin de maintenir l’approvisionnement en eau potable, les conseils municipaux sont contraints de réduire l’eau potable pendant les mois d’été. Les villes et villages menacés par la soif en seront particulièrement touchés. L’approvisionnement en eau des barrages diminue constamment en raison de la rareté de l’eau potable.

Aujourd’hui, le Maroc fait face à un été chaud pour la deuxième année consécutive en raison de la rareté des précipitations. Cela peut entraîner des pénuries d’eau, car de nombreux grands projets d’approvisionnement en eau, en particulier ceux liés aux usines de dessalement, ne sont pas encore achevés.

La seule solution qui s’offre aux conseils communaux est de réduire le débit d’eau potable et ainsi réguler l’usage de l’eau potable, notamment durant les mois de juillet et août qui connaissent une forte canicule. Les autorités découragent également l’utilisation de l’eau potable pour laver les voitures et arroser les espaces verts.

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Les familles vivant dans des immeubles de plus de cinq étages dans les grandes villes, comme Casablanca, sont particulièrement concernées par les mesures. Ils ont souvent besoin d’une installation de surpression d’eau (surpresseur) pour éviter les ruptures d’approvisionnement en eau potable. Cela est devenu évident l’été dernier après que les autorités ont décidé de réduire le débit d’eau la nuit.

Selon l’Association des écologiques, l’approvisionnement en eau est critique dans la plupart des régions du Maroc en raison d’un manque de précipitations au cours des deux derniers mois. Les précipitations en 2022 et au début de 2023 ont été d’une ampleur modérée, mais n’ont pas duré longtemps. Bien que ces précipitations ont eu un effet positif sur l’agriculture, la position hydrique du Maroc reste critique en raison des effets de la sécheresse qui a duré près d’une décennie.

Le climatologue explique que l’eau des barrages s’évapore jour après jour en raison des températures élevées, notamment parce que le pays connaît une canicule inhabituelle ce printemps. Le débit d’eau potable diminuera certainement durant l’été dans les grandes villes, notamment Casablanca et Marrakech.

Les autorités devraient à nouveau réduire le débit d’eau potable, comme l’année dernière. De plus, la saison estivale coïncide avec la fête de l’Aïd al-Adha et de grandes quantités d’eau sont utilisées.

Les écologistes insistent sur l’importance de lancer une campagne de sensibilisation pour limiter la consommation d’eau dès maintenant, et de ne pas attendre la période estivale.

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