La femme marocaine a réussi à renforcer sa présence dans le secteur judiciaire après l’Indépendance du Royaume
La femme marocaine a réussi à se démarquer et à renforcer sa présence dans le secteur judiciaire après l’indépendance du Royaume, a souligné jeudi à Marrakech, le premier Président de la Cour de cassation et Président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui.
“La femme marocaine a su s’imposer et renforcer sa présence dans le secteur judiciaire après l’indépendance du Royaume, faisant du Maroc, durant cette période, un pays pionnier et un modèle dans le monde arabe au niveau de l’égalité hommes-femmes”, a relevé M. Abdennabaoui lors du 16è Congrès de l’Association Internationale des Femmes Juges (AIFJ), tenu sous le thème “Les femmes juges : Réalisations et Défis”.
“La tenue de ce congrès sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et Garant de l’indépendance de la justice au Maroc, vient confirmer le soutien indéfectible du Royaume aux questions de la femme et son adhésion permanente dans la réalisation de l’égalité hommes-femmes dans le secteur de la justice, à l’instar de tous les autres domaines de la vie publique, et son souci de promouvoir ses droits”, a-t-il insisté.
Dans ce cadre, il a tenu à rappeler que l’émergence des premières femmes juges dans le secteur judiciaire national remonte aux années 90 du siècle dernier, avec la nomination de femmes juges dans les postes de responsabilité des tribunaux, indiquant que les femmes n’ont cessé depuis d’intégrer les différents postes de prise de décision dans les différents domaines judiciaires, que ce soit en tant que présidentes des Chambres de la Cour de cassation, présidentes des Cours d’appel, présidentes de tribunaux ou Procureures du Roi près de ces juridictions.
“Actuellement, 20 magistrats occupent des fonctions de gestion de Cours d’appel, des tribunaux de première instance et dans le Parquet général, en plus d’une femme juge présidente d’une Chambre au sein de la Cour de cassation, et 5 autres femmes magistrats présidentes de services au sein de la même juridiction”, a-t-il fait savoir.
De même, des femmes juges marocaines ont été élues en tant que membres de la Cour constitutionnelle, des conseils de gouvernance et grandes institutions constitutionnelles et dans des Cours et Comités internationaux dans les domaines de la justice et droits de l’homme.
M. Abdennabaoui a par ailleurs, fait savoir que le CSPJ a consacré l’un des axes de sa stratégie à l’encouragement des femmes magistrats à accéder aux postes de responsabilité judiciaire et de prise de décision, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la constitution notamment celles relatives à l’égalité hommes-femmes et la parité et la lutte contre la discrimination basée sur le genre.
Tout en assurant que le CSPJ accorde un grand intérêt à l’approche du genre, il a indiqué que le cadre constitutionnel marocain est de nature à octroyer aux femmes juges toutes les garanties pour accéder aux différents postes judiciaires.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et organisé en partenariat avec le ministère de la Justice, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, et la Présidence du Ministère Public, le 16è congrès de l’Association Internationale des Femmes Juges (AIFJ) connait la participation de plus de 1.200 femmes juges issus des quatre coins du monde.
Cette rencontre est l’occasion de prendre part aux différentes séances programmées pour débattre de 9 thématiques arrêtées pour cette nouvelle édition et d’assister aux différentes réunions et élections régionales prévues dans le cadre de ce conclave.
Lors de cette rencontre, les femmes juges débattent de moult questions se rapportant notamment à “la célébration du succès”, “l’autonomisation des femmes juges”, “l’AIFJ”, “vers une justice plus globale”, “les tribunaux adoptant la compréhension de l’impact du choc et de la violence basée sur le genre social”, “la traite humaine”, “l’immigration et la diversité judiciaire” et “nouveautés de la justice pénale”.
Avec MAP