Quand la « grande » AFP use de petits jeux pour provoquer le Maroc
CE QUE JE PENSE
« Mohammed VI, un retour au premier plan après une absence prolongée », tel est le titre d’une dépêche dont nous a gratifiés l’AFP reprise par LE POINT, France 24 et d’autres supports français, ce 4 juin 2023. De la consistance en mise ?
Loin de là, en plus d’un titre qui se veut réducteur pour les devoirs et les missions du Roi, il s’agit, ni plus ni moins, d’un patchwork de réchauffé d’autant plus que c’est un article mêlant suspicion et contradictions qui nous poussent à nous interroger sérieusement sur la finalité de ce genre de tapage sans cohérence. Et c’est le moins que l’on puisse dire vu que l’AFP multiplie, ces derniers temps, les manquements aux règles d’un journalisme de qualité et d’une information crédible lorsqu’il s’agit du Maroc.
L’auteur de la dépêche y répertorie les activités publiques de Sa Majesté le Roi après son séjour au Gabon et en France pour soi-disant parler d’un « retour au premier plan qui semble destiné à répondre aux interrogations des médias étrangers sur son absence prolongée ». Encore les médias étrangers qui s’immiscent dans la vie du Roi du Maroc comme si leur existence en dépendait. Mais encore !
Le problème n’est pas la dépêche en elle-même puisque c’est un secret de polichinelle que certains médias français font de la vie du Souverain leur matière grasse sans pour autant réussir à atteindre leur but de nuire à son image, à chaque fois. Tenez-vous bien, la dépêche « superflue et sans intérêt particulier » a été publiée dans la rubrique « Gens, animaux et insolite », rien que ça ! Et dire que les questions de fiabilité et d’objectivité étaient véritablement primordiales chez l’AFP. Mais, assurément, il est difficile de garder les règles de bienséance dès lors que les intérêts sont contradictoires.
Si d’habitude l’AFP réserve un traitement tendancieux et incompréhensible à toute information concernant le Maroc, faisant fi des bonnes règles d’éthique et de déontologie, aujourd’hui, elle passe à un autre niveau de médiocrité affichant une indécence sans antécédent et un flagrant parti pris contre le Royaume, faisant peu de cas des règles professionnelles élémentaires et passe à la provocation à l’égard du Royaume dans un contexte de grands troubles entre le Maroc et la France. Bien entendu, l’Agence France-Presse, « porte-parole » de l’État français n’en est pas à sa première dérive. Faut-il rappeler que le 1er mai 2023, des dépêches couvrant les marches de la journée, qualifiées par l’Agence, avec regret, « sans qu’aucun incident ne soit signalé » puisque contrairement à ce qui était attendu par la France -peut-être- elles se sont passées dans le calme, ont été bizarrement classées dans la rubrique « Guerre et conflits » ! Erreur de débutants ? Pas vraiment. Pour les violences qu’ont connues plusieurs villes françaises, elles ont trouvé leur place tout de même dans la rubrique « Société civile et ville associative »
C’est dire que l’AFP dévoile, de plus en plus, ses cartes et sa mauvaise foi à l’encontre du Royaume par le biais de dépêches délibérément nuisibles quitte à déformer la réalité des faits pour tisser des mensonges qui servent certains agendas, donnant ainsi la note et le coup d’envoi à d’autres titres hostiles au Maroc. Cela va sans dire que c’est tendance. Mais loin de servir son indépendance indispensable et sa crédibilité, cela entache l’une des plus grandes agences mondiales de l’information.
Par ailleurs, et contrairement au Maroc, l’Algérie est dans les grâces de l’agence française. De fait, l’AFP est là pour accommoder les pires maux d’Alger tant et si bien que le 11 mai, elle a fait montre de bienveillance à l’égard de l’Algérie en dépit de l’adoption, sans appel, à Strasbourg, d’une résolution condamnant le régime algérien. Agence impartiale diriez-vous ? Que non ! Pour preuve, son langage utilisé suite à la résolution du Parlement européen concernant le Maroc était plutôt des plus acerbes et plus critiques.
Le 7 juin 2022, une autre preuve de l’iniquité de l’AFP qui diffuse une dépêche intitulée «Espagne : Une ex-ministre accuse Rabat d’avoir procédé à des « écoutes »», associant, incontestablement et sans aucune réserve ou crédit de doute, le logiciel espion Pegasus au Maroc. Pourtant, Arancha Gonzalez Laya, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, n’avait à aucun moment cité le Maroc. C’est clair que l’AFP a jeté son dévolu et ses projecteurs sur le Maroc pour n’y voir que ce qui l’arrange quitte à exceller dans l’entorse à la vérité et à y aller à bras raccourcis.
Doit-on rappeler que la loi de 1957 sur le statut de l’AFP impose aux journalistes de l’agence de fournir une information « complète, objective, exacte, impartiale et digne de confiance » ?
Que des médias français « commerciaux » appâtent leurs lecteurs par des articles préjudiciables et délétères, à charge contre le Maroc, est devenue monnaie courante d’une presse dont la malveillance est à peine voilée. Mais que l’Agence France-Presse, censée jouer un rôle important dans le système médiatique international, se prête au jeu malsain du deux poids deux mesures, se cachant, à chaque fois, derrière « un haut responsable gouvernemental marocain qui a requis l’anonymat » ne l’honore vraiment pas. N’est-ce pas elle qui fournit à tous les médias, journaux, sites électroniques, télévisions, radios, etc, leur matière première et donc a le devoir de constance et de fiabilité ?
Il est évident que la crise diplomatique entre les deux pays se reflètent dans les médias. Mais ce nouveau tournant hallucinant de l’Agence France-Presse nous interpelle gravement.
En définitive, il est légitime de se poser la question : La France qui tient à ses intérêts au Maroc et aux atouts qu’offre le Royaume, compte-t-elle asseoir abusivement son autorité en usant de provocations et de pression médiatique ? C’est vraiment perdre tout sens de la raison surtout quand on donne une chandelle à dieu et une autre au diable. Décidément, elle oublie que « Qui trop embrasse mal étreint ».