Sollicité pour être président du Liban, un haut responsable du FMI suspend provisoirement ses fonctions
Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds Monétaire International (FMI), Jihad Azour, a suspendu provisoirement ses fonctions au sein de l’institution financière pour se présenter à la présidence du Liban où il est soutenu par plusieurs camps politiques locaux.
“Afin d’éviter toute interprétation de conflit d’intérêts, Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale a temporairement renoncé à ses responsabilités au FMI et il est en congé du FMI,” a indiqué la directrice de la communication du FMI, Julie Kozcak, lors d’un briefing jeudi.
De 2005 à 2008, M. Azour a occupé le poste de ministre des finances du Liban. Ce pays, en profonde crise, est sans président depuis le départ de Michel Aoun en 2022.
Lire aussi : Liban : Nabih Berry convoque une séance électorale le 14 juin pour élire un nouveau président de la République
Les perspectives économiques du Liban sont “très incertaines” et dépendent beaucoup des mesures politiques qui peuvent être prises par les autorités, a relevé Mme Kozcak. “Le Liban a besoin d’une action urgente pour mettre en œuvre un programme global de réformes économiques afin d’arrêter la crise grave et croissante et de permettre à l’économie libanaise de se redresser”, a-t-elle ajouté.
“Nous sommes préoccupés par les conséquences irréversibles pour l’économie, en particulier pour les citoyens pauvres du Liban et la classe moyenne”, a souligné la responsable de l’institution de Bretton Woods. “Au sein du FMI, nous restons engagés et bien sûr nous sommes prêts à soutenir le Liban”, a-t-elle assuré, notant que ce pays “aura besoin d’un soutien financier solide de la part de la communauté internationale au sens large et les besoins financiers du Liban au cours des prochaines années sont très importants compte tenu de l’ampleur de la crise économique”.
Les principaux partis chrétiens, le Courant patriotique libre et les Forces Libanaises, ont exprimé leur soutien à Jihad Azour pour le poste de président avec d’autres groupes d’opposition, tandis que le duo chiite Hezbollah-Amal défend la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié.
Avec MAP