Troubles dans les camps de Tindouf: Ghali perd la main et forcé de négocier
Après des semaines de troubles dans les camps de Tindouf en Algérie, le chef du Polisario, Ibrahim Ghali, a demandé l’aide des chefs tribaux pour calmer la situation. A rapporté le Forum Forsatin, un groupe d’activistes des camps.
Les manifestations dans les camps ont commencé après l’arrestation par le Polisario d’un jeune militant, Mohamed Salem Souid, pour avoir critiqué la corruption et la mauvaise gestion des dirigeants. Les manifestants demandent sa libération et celle d’autres prisonniers politiques, et que les responsables de la vente d’aide humanitaire et de la contrebande de carburant soient traduits en justice.
Selon le Forsatin Forum, Ghali, également connu sous le nom de Benbatouche, a longtemps résisté aux revendications des manifestants et les a réprimés, en particulier contre les femmes. Le forum a publié des photos de la violence que le Polisario aurait utilisée pour réprimer les manifestations.
Selon le forum, Ghali a finalement cédé à la pression et a décidé de négocier avec les anciens de la tribu, qu’il ignorait auparavant et dont il avait arrêté les salaires. Mais Ghali refuserait toujours de libérer Souid à moins que les anciens de la tribu ne lui donnent les noms de ceux qui l’ont attaqué. Cela aurait été rejeté par les anciens de la tribu.
Le forum allègue par ailleurs que la propagande du Polisario a tenté de dépeindre la tribu d’Al-Sawaed, à laquelle appartient Souid, comme des traîtres et des fauteurs de troubles. Mais cela n’aurait pas fonctionné, car il y avait beaucoup de solidarité avec Souid et sa tribu.
Enfin, le forum rapporte que Ghali a dû se conformer au fait accompli, après que le soi-disant Conseil national sahraoui, le parlement du Polisario, a voté pour interroger le soi-disant « premier ministre » et le « ministre de l’intérieur » sur leur rôle dans la corruption et la violence.