La Cour de Cassation du Royaume scelle un mémorandum d’entente avec son homologue burkinabé
Un mémorandum d’entente a été scellé entre la Cour de Cassation du Royaume du Maroc et son homologue burkinabé en vue de consolider les liens d’amitié, faciliter la coopération juridique et judiciaire, et échanger les connaissances, les expériences et les pratiques optimales au service des intérêts des deux cours.
Cette cérémonie de signature s’est tenue à la suite d’entretiens entre le Premier président de la Cour de Cassation, Président délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, Mohamed Abdennabaoui, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, avec le Premier Président de la Cour de cassation burkinabé, Jean Mazobé Konde, le Procureur général de la Cour de cassation du Burkina Faso, Dama Ouali, et la délégation les accompagnant.
Selon le mémorandum d’entente, cette coopération porte sur les questions liées aux litiges relevant des compétences des deux cours, l’échange régulier de visites des juges et fonctionnaires, outre la tenue de séminaires et d’activités conjointes autour du rôle de la Cour de cassation, de la modernisation de son fonctionnement et sa gestion dans les domaines qui posent un défi international, dont la lutte contre la corruption, le terrorisme et les crimes internationaux, ainsi que le droit des contrats, le développement d’Internet, l’introduction de l’intelligence artificielle et la diffusion de la jurisprudence.
Dans une allocution de circonstance, M. Abdennabaoui a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des liens fraternels solides liant le Maroc au Burkina Faso, notant que ces relations ont été renforcées par la signature, le 09 juin à Dakhla, de plusieurs accords bilatéraux à l’occasion de la tenue de la 4ème session dée la Commission Mixte Maroc-Burkina Faso.
La signature de ce mémorandum d’entente, qui vise le renforcement de la coopération juridique entre les deux pays, constitue une nouvelle étape pour la consolidation de la coopération à travers la tenue de rencontres et la promotion des échanges fructueux entre les institutions judiciaires des deux pays.
De son côté, M. Daki a relevé que cette rencontre intervient au lendemain de la 4ème session de la Commission Mixte Maroc-Burkina Faso, qui a été une opportunité pour examiner de nouveaux horizons pour le renforcement de la coopération bilatérale et asseoir des partenariats fructueux dans plusieurs domaines, conformément à la vision et aux orientations des Chefs d’État des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et S.E.M. le Président Ibrahim Traoré.
Il a, en outre, souligné que la signature d’un mémorandum d’entente relatif à la coopération judiciaire entre les cours de cassation des deux pays est une occasion d’affirmer la solidité des relations d’amitié existantes entre le Maroc et le Burkina Faso, ainsi que de veiller à la consolidation de la coopération dans plusieurs domaines d’intérêt commun, notamment la lutte contre la criminalité transnationale organisée, les crimes de terrorisme, et la lutte contre la corruption et la cybercriminalité.
Pour sa part, M. Mazobé Kondea a souligné que le mémorandum d’entente est un important outil de coopération entre les Cours de Cassation du Maroc et du Burkina Faso, faisant savoir que l’action commune entre les deux pays est un jalon fondamental au renforcement de l’État de droit et des relations de fraternité et d’amitié.
Il a également relevé que la signature de ce mémorandum, qui constitue une étape importante pour le renforcement de la coopération bilatérale aux perspectives prometteuses, est l’expression de la volonté commune des deux pays de travailler de concert dans le cadre d’une nouvelle dimension de coopération juridique et judiciaire, à la lumière d’un partenariat caractérisé par la coordination et la concertation afin de renforcer les capacités notamment dans les domaines de la protection des libertés et des droits fondamentaux, la lutte contre le terrorisme, la corruption et le crime international, outre le droit des contrats, le développement d’Internet, l’intégration de l’intelligence artificielle et la diffusion de la jurisprudence.
Notant que la signature du mémorandum témoigne de la qualité des relations existantes entre les Cours de Cassation du Maroc et du Burkina Faso, M. Ouali a, quant à lui, soutenu que ce mémorandum vise l’échange d’expertises entre les deux institutions en matière juridique et judiciaire et à doter leurs fonctionnaires des compétences nécessaires pour contribuer au renforcement des performances des deux cours.
Intervenant dans le cadre des liens d’amitié et de fraternité qui unissent le Maroc et le Burkina Faso, la signature de ce mémorandum d’entente en matière de coopération judiciaire est l’expression de la volonté commune d’œuvrer en faveur de la justice, qui constitue une base fondamentale à l’État de droit et de démocratie, à la lumière de la responsabilité qui incombe aux hautes cours dans la protection des droits humains.
Avec MAP