Mandats d’arrêt internationaux contre quatre Libanais impliqués dans un attentat contre la mutualité israélite de Buenos Aires en 1994
Un juge fédéral argentin a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre quatre Libanais soupçonnés d’avoir participé à l’attentat à la bombe contre le siège de la Mutualité israélite de Buenos Aires (AMIA) qui a fait 85 victimes en 1994.
La justice argentine soupçonne l’Iran et le Hezbollah d’être derrière cet attentat conte l’AMIA et celui qui a visé l’ambassade d’Israël en Argentine survenu en 1992.
Parmi les quatre suspects visés par le mandat d’arrêt émis par le juge fédéral Daniel Rafecas figure Abdallah Salman, alias José Elreda, qui est également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour suprême de justice d’Argentine pour l’attentat à la bombe contre l’ambassade d’Israël.
Les trois autres Libanais impliqués dans l’affaire de l’AMIA sont Hussein Mounir Mouzannar, Ali Hussein Abdallah et Farouk Abdul Hay Omairi.
Les membres de ce groupe sont soupçonnés « d’appartenir et/ou de coopérer avec la bande criminelle connue sous le nom de « branche armée » du Hezbollah.
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Le parquet général d’Argentine avait demandé en novembre dernier l’arrestation des quatre ressortissants libanais après avoir « rassemblé suffisamment de preuves » contre eux.
Il estime que les suspects, qui résident dans la zone de la Triple Frontière (Argentine-Brésil-Paraguay) du côté paraguayen de la frontière, ont facilité « l’entrée des terroristes plusieurs mois avant l’attentat » contre le siège de l’AMIA.
Au terme de plusieurs mois d’enquête sur cette piste, avec la collaboration d’organisations internationales et un déplacement au Paraguay, le magistrat argentin a délivré les mandats d’arrêt et envoyé la notice officielle à Interpol pour procéder à l’arrestation des mis en cause.
En mai 2022, Interpol avait renouvelé les mandats d’arrêt à l’encontre des Iraniens accusés lors du procès de l’attentat à la bombe contre l’AMIA. Ces mandats seront valables jusqu’à la fin de l’année 2027.
L’attentat à la bombe contre l’AMIA, survenu le 18 juillet 1994, a été l’attaque la plus meurtrière contre une institution juive en Argentine. Deux années auparavant (mars 1992) un attentat similaire contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait fait 22 morts.
Depuis lors, les relations entre l’Argentine et l’Iran sont marquées par des tensions récurrentes à cause du refus de Teheran de livrer les cerveaux des deux attentats, dont l’ancien vice-président iranien chargé des affaires économiques Mohsen Rezai.
Avec MAP