L’intégration des migrants dans les systèmes de protection sociale consacre l’approche inclusive du Maroc
L’intégration des migrants dans les systèmes de protection sociale au Maroc illustre parfaitement l’approche globale et inclusive du Royaume en matière de migration, a affirmé l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber.
Dans son allocution, mercredi, à l’occasion de la 32è session du comité permanent des programmes et des finances de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), M. Zniber a indiqué que la politique du Maroc en la matière repose sur le respect des droits fondamentaux des migrants et vise à promouvoir leur intégration sociale et économique, tout en veillant à ce que les besoins des populations vulnérables soient pris en compte.
Cette approche repose autant sur la mise en œuvre du Pacte de Marrakech que sur le nouveau modèle de développement, a-t-il précisé, rappelant que les populations migrantes au Maroc profitent et profiteront, au même titre que les Marocains, de la généralisation de l’assurance maladie obligatoire, de la généralisation des allocations familiales, de l’élargissement de l’assiette des affiliés aux régimes de retraite et de la généralisation de la compensation de la perte d’emploi. « Non seulement le Maroc s’engage de manière nationale, mais il s’engage également sur la scène internationale, comme le démontre la Déclaration de Rabat adoptée en marge de la 3ème Consultation Mondiale sur la santé des réfugiés et des migrants« , a souligné le diplomate.
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Dans cette perspective, le Royaume a appelé au renforcement de la protection sociale des migrants et des populations en situation de vulnérabilité, notamment les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. « Il est essentiel d’adopter des mesures concrètes pour garantir l’accès équitable aux services de base tels que l’éducation, la santé, le logement, l’eau potable et l’assainissement« , a poursuivi M. Zniber, tout en insistant sur l’importance de promouvoir la création d’opportunités d’emploi décentes et de formations professionnelles pour favoriser l’autonomisation économique des migrants et des populations vulnérables. Sur un total de 258 millions de migrants, seuls 59 millions bénéficient d’un accès complet à la protection sociale, a, par ailleurs, déploré M. Zniber, relevant que l’inquiétude est d’autant plus grande que les personnes en situation de migration sont celles pour qui les conséquences de la crise de la Covid-19 ont été des épreuves cumulées.
En outre, et de façon disparate, les migrants sont devenus des réprouvés commodes, cristallisant une menace sanitaire imaginée, a-t-il regretté, assurant que la tentation à la xénophobie trouve son lit dans l’absence de réponse aux crises.
L’expérience du Covid a montré chez les États de l’OCDE que les travailleurs migrants ont contribué aux efforts de première et de seconde lignes, a-t-il observé, notant que les migrants représentent une proportion importante du personnel de santé dans les pays de l’OCDE.
Avec MAP