Kenya: Enregistrement biométrique des étudiants en vue de lutter contre le terrorisme
Les universités kényanes ont adopté l’enregistrement biométrique des étudiants dans le cadre des efforts visant à réduire les réseaux terroristes au sein des institutions.
Les étudiants sont devenus des cibles faciles pour les groupes terroristes au Kenya, comme en témoigne l’attaque d’avril 2015 à l’Université de Garissa où 148 étudiants ont été tués. Certains des hommes armés auraient été des étudiants. Selon l’Université de Nairobi, il sera désormais plus facile d’identifier les étudiants car ils auront des numéros d’admission uniques avec toutes les données biographiques dans la base de données. Le vice-président de l’Université Moï, Laban Ayiro, a déclaré mercredi que l’institution lancera la semaine prochaine les inscriptions biométriques des étudiants.
En juin 2016, Fred Matiangi, secrétaire du cabinet pour l’Education, a ordonné à toutes les universités d’enregistrer électroniquement leurs étudiants, de créer et de mettre à jour une base de données pour chaque programme et chaque année d’études afin de faciliter leur suivi. Selon lui, la hausse de l’insécurité et des attaques terroristes au Kenya avait conduit aux mesures de sécurité strictes qui verront les universités installer des détecteurs de métaux et utiliser des systèmes biométriques. Un certain nombre d’universités mettent donc en oeuvre la directive en inscrivant les étudiants de première année lors des inscriptions de septembre 2017.
Ils comprennent l’Université de Nairobi, l’Université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta, l’Université Moï, l’Université mont Kenya, l’Université internationale des États-Unis et l’Université Maasai Mara. Celles-ci sont parmi les premières des 71 universités qui appliquent la directive. « Afin d’assurer le respect de la directive que j’ai publié en juin de l’année dernière, je demanderai à la Commission de rapporter mensuellement sur les progrès de la mise en oeuvre de ce système par toutes les universités et collèges respectifs« , a souligné M. Matiangi. Cependant, d’autres universités, dont la majorité sont des institutions privées, invoquent des coûts élevés pour le retard observé dans la mise en oeuvre de la directive.