Tunisie : La corruption plombe le climat des affaires en 2022 (étude)

Le climat des affaires en Tunisie s’est détérioré davantage en 2022, la corruption étant identifiée comme la principale contrainte pour les opérateurs économiques du pays, ressort-il d’une étude publiée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ).

Les chefs d’entreprises enquêtés portent une perception de plus en plus négative quant à prolifération de la corruption dans le secteur institutionnel, avec 70% la considérant comme « contrainte majeure« , précise l’Institut dans un récent rapport sur le climat des affaires en Tunisie.

L’analyse selon la taille de l’entreprise montre que la corruption pèse beaucoup plus sur les petites entreprises (72%) que sur celles de moyenne et de grande taille (61 et 63% respectivement), ajoute le rapport, notant que la complexité des procédures administratives et leur lourdeur expliquent, en grande partie, la prolifération du phénomène de la corruption.

Lire aussi : Tunisie : 268 millions de dollars de la BM pour financer un projet d’interconnexion électrique

En deuxième lieu, l’instabilité du climat politique serait, selon les entreprises, est l’une des raisons derrière la réticence d’engager des investissements en Tunisie, relève la même source.

Avec une telle perception, les entreprises n’arrivent pas à avoir une vision claire pour s’engager dans des investissements, “63% l’expliquant par l’absence de vision économique claire de long terme et plus de la moitié (53%) évoque l’instabilité politique comme raison de ce choix”.

Le climat des affaires est également impacté par le financement bancaire qui demeure une contrainte structurelle en matière de coût, fait remarquer le rapport.

L’accès au crédit est devenu de plus en plus contraignant même pour les grandes entreprises (54% contre 28% en 2020), au même titre que les petites et moyennes entreprises, devenues de plus en plus vulnérables et à court de liquidité dans le contexte international actuel, souligne l’ITCEQ.

D’après l’étude, les mauvaises pratiques de la concurrence et le marché parallèle sont dénoncés par les deux tiers des entreprises comme des contraintes majeures au même titre des défaillances du cadre macro-économique et juridique.

Avec MAP

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page