France : des marches dans plusieurs villes contre les violences policières

Des « marches citoyennes » contre les violences policières ont eu lieu, samedi dans plusieurs villes de France, quelques jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier, qui a provoqué une vague d’émeutes dans tout le pays.

Plusieurs centaines de personnes ont battu le pavé, notamment à Marseille, Nantes, Strasbourg, Bordeaux, Dijon, mais aussi à Paris en dépit de son interdiction.

La préfecture de la capitale avait interdit un rassemblement organisé en hommage à Adama Traoré, décédé lors de son interpellation en 2016, car « présentant des risques de troubles à l’ordre public« , surtout dans le « contexte tendu » et les nuits consécutives de violences urbaines qui ont suivi le décès de Nahel.

Près d’une centaine d’organisations (syndicats, associations, collectifs et partis politiques) ont appelé à ces « marches citoyennes » pour exprimer « deuil et colère » et dénoncer des politiques jugées « discriminatoires » contre les quartiers populaires.

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Parmi les mesures demandées par ces organisations figure une réforme « en profondeur » de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement, l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, et le remplacement de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique.

Pour ces organisations, « les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires » depuis la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre (région parisienne), sont la résultante d’un « abandon de ces populations » et de « décennies de dérives » d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires et de mesures d’exception.

Les violences urbaines ont éclaté en France le 27 juin dernier suite à la mort du jeune Nahel. Une vidéo amateur largement partagée sur les réseaux sociaux montrant un policier tirer à bout pourtant sur le mineur a contredit la version initiale de la police et suscité indignation et colère dans le pays.

Dans la soirée du drame, des violences entre des jeunes en colère et les forces de l’ordre ont éclaté à Nanterre avant de se propager par la suite à d’autres villes de la région parisienne et autres agglomérations à travers le pays. Le policier qui a tué Nahel a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

Depuis le début de l’embrasement, plus de 3.700 personnes ont été placées en garde à vue en lien avec ces émeutes, dont 1.160 mineurs, selon des chiffres officiels.

Avec MAP

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