Albares défend la relation avec le Maroc et critique le PP pour son retour à la “crise de Perejil”

Dans un entretien à La Vanguardia, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a soutenu la position du PSOE à l’égard du Maroc, tout en reprochant au PP ses attaques contre le virage de Sánchez sur le Sahara, et en l’accusant de revenir à des “positions anti-marocaines” qui rappellent, selon lui, “la crise de Perejil”.

José Manuel Albares s’est exprimé ainsi quelques heures après la présentation du programme électoral du PSOE pour le 23-J, qui ne consacre qu’une phrase au Maroc dans ses 262 pages, pour s’engager à “continuer à approfondir la nouvelle étape de nos relations bilatérales avec le Maroc, avec qui nous avons signé une vingtaine d’accords pour renforcer la coopération dans des domaines tels que la lutte contre la traite des êtres humains et le terrorisme, la coopération migratoire, ou encore le soutien aux entreprises exportatrices et aux entreprises espagnoles au Maroc”.

Le programme socialiste du 23-J ne fait aucune référence à Ceuta ni à Melilla. Ni à l’Algérie, qui s’est éloignée du gouvernement après le changement de cap de Pedro Sánchez sur le Sahara. À ce propos, le programme du PSOE se limite à promettre de continuer les dons d’aide humanitaire et d’appuyer “l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable dans le cadre des Nations Unies”.

Dans ce contexte, Albares a affirmé que le gouvernement de Pedro Sánchez a construit “une relation mutuellement avantageuse” avec le Maroc. Par contre, il a estimé que le PP adoptait “des positions de confrontation avec le Maroc”, dans un “retour inquiétant à des positions anti-marocaines qui nous ramènent à la crise de Perejil”, ce qu’il a qualifié de “mauvaise approche”.

“Le PP a une politique idéologique sur l’Amérique latine. Il ne sait se rapporter qu’aux gouvernements qui partagent son idéologie. Pour ce gouvernement, tous les pays d’Amérique latine sont également importants pour l’Espagne. Nous voulons que la relation soit fondée sur des valeurs communes et c’est pourquoi nous avons entretenu de très bonnes relations avec les gouvernements conservateurs d’Amérique latine, ainsi qu’avec les gouvernements progressistes”, a déclaré Albares.

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