Bancassurance : L’AVIM dénonce les violations de la loi des entreprises européennes au Maroc
L’Association des courtiers et investisseurs en assurances au Maroc (AVIM) a dénoncé, lors d’une entrevue avec le ministère des Affaires étrangères, les “agissements immoraux et les transgressions de la loi” de nombreuses entreprises européennes exerçant au Maroc.
D’après l’AVIM, des filiales de certaines entreprises européennes présentes au Maroc, tant dans le domaine de l’assurance que bancaire, se livrent à des infractions nuisant aux intérêts des investisseurs et des consommateurs marocains. Elles compromettraient également les efforts de l’État marocain pour améliorer le climat des affaires, favoriser les investissements, combattre la corruption et respecter les principes de concurrence libre et équitable sur le marché national.
Citant le président de l’AVIM, Telquel rapporte que ces pratiques violeraient le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. L’AVIM a évoqué une série de dossiers, dont une prise de participation du capital d’une compagnie d’assurances européenne, qui, selon l’association, n’a procuré aucun avantage au budget de l’État.
Le président de l’AVIM, Younes Boubakary, a affirmé que “ces agissements ne sont pas conformes aux fondements de partenariat et de coopération qui unissent le Maroc à l’Union européenne (UE), et mettent en péril un grand nombre d’investisseurs en les exposant à la faillite, et affectent la stabilité de la paix sociale dans le Royaume”.
Dans sa déclaration, Boubakary a ajouté que “la réalité des transgressions requiert une intervention du ministère des Affaires étrangères dans ce dossier pour recouvrer les fonds spoliés, et limiter ces agissements qui ternissent l’image et l’attractivité des investissements dans le Royaume”, a rappelé la source. Il a déclaré qu’il y avait un accord entre les deux parties pour poursuivre la coordination conjointe sur le dossier.
Le président de l’AVIM a également déclaré qu’il avait écrit une seconde fois à la mission de l’UE pour solliciter son attention sur la question, et que l’ambassadeur de la mission au Maroc avait promis d’examiner les diverses accusations portées contre les compagnies d’assurance européennes et les banques.