Plus de 100 pays appuient l’autonomie du Sahara sous la souveraineté du Maroc
Le Maroc propose d’offrir un statut d’autonomie à la région du Sahara, en conflit depuis des décennies, tout en respectant le droit à l’autodétermination et les droits des populations locales. Cette initiative, soutenue par de nombreux pays et par l’ONU, est considérée comme la solution la plus réaliste et crédible à ce différend régional. Le Polisario, soutenu par l’Algérie, s’y oppose et réclame un référendum irréaliste.
Un séminaire universitaire international sur l’autonomie territoriale a eu lieu vendredi à New York pour discuter de différents modèles d’autonomie appliqués dans le monde, comme à Principe, aux îles Caïmans ou à Rotuma. Lors de cet événement, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a présenté la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, qui date de 2007 et qui vise à résoudre le conflit qui oppose le Royaume au mouvement séparatiste Polisario depuis 1975.
Selon Hilale, la proposition marocaine est conforme au droit international et aux expériences similaires dans d’autres parties du monde. Elle consiste à offrir un statut d’autonomie à la région du Sahara sous la souveraineté du Maroc, tout en respectant le principe d’autodétermination et les droits des populations du Sahara. Elle prévoit également un programme détaillé en 35 points clés qui explique comment l’autonomie serait appliquée dans la région, en matière d’organisation administrative, judiciaire, économique, sécuritaire, etc.
La proposition marocaine a reçu le soutien de plus de 100 pays, dont les États-Unis, l’Allemagne, les Émirats arabes unis et l’Espagne, qui la considèrent comme la solution la plus sérieuse, réaliste et crédible au différend régional sur cette zone. Elle a également été saluée par le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel pour le Sahara. Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ont salué cette initiative comme étant un effort sérieux et crédible du Maroc pour résoudre la question du Sahara.
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Cependant, le plan d’autonomie est rejeté par le Polisario, qui est soutenu par l’Algérie. Le Polisario demande un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, mais celui-ci est rejeté par le Maroc. Entre autres parce qu’un plébiscite est irréaliste; l’Algérie détermine quels «réfugiés» dans les camps de Tindouf sont considérés comme Sahraouis et donc autorisés à voter.
Le Maroc s’est engagé à négocier de bonne foi avec les parties concernées sur la base de sa proposition d’autonomie, en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui garantisse la paix, la stabilité et le développement de la région.
De son côté, l’Algérie joue un rôle important dans le conflit du Sahara, car elle soutient le Polisario. L’Algérie héberge également des camps de réfugiés sahraouis sur son territoire, près de Tindouf. Certains experts et diplomates considèrent que l’Algérie est une partie principale au différend régional et qu’elle doit s’impliquer dans le processus de négociation pour parvenir à une solution politique basée sur l’autonomie.