Le dernier chant des insoumises
Fresque épique du temps de la conquête du Tafilalet et histoire tragique de Saïd, jeune homme recueilli par Zahra, femme du Cheikh vénéré d’une tribu résistante.
4è de couverture
Après s’être heurtée pendant vingt ans à une âpre résistance aux portes du Tafilalet, l’armée coloniale française au Maroc investit, à partir de 1930, les derniers territoires des « hommes libres », les Amazighs Aït-Atta.
À 17 ans, Saïd, recueilli par le cheikh vénéré d’une tribu résistante, s’est alors trouvé face à son destin, pris dans la tourmente de l’Histoire avec les siens, dont le souvenir ne le quittera plus : sa bienaimée Zahra, son ami, l’irréductible Ameur, la farouche Tousha, qui rejoindra les « amazones » au combat, les fidèles Ijjou et Abicha… Aujourd’hui âgé et aveugle, il raconte à son jeune fils adoptif l’histoire de ces femmes et hommes fiers et insoumis, menacés d’être anéantis par des forces, des traîtrises et des ambitions les dépassant, qui puiseront dans leurs ultimes ressources pour tenter de conjurer la défaite, jusqu’au mythe ancien de l’enfant sauveur, avec l’avènement de Yidir.
Le dense récit de Saïd convoque d’illustres et tragiques épisodes de l’Histoire, la prise de Rissani en 1932, puis la bataille du Bou-Gafer dans le massif du Saghro, comme il dévoile les secrets jusqu’alors inavoués de sa vie d’homme faillible ou héroïque, et projette le lecteur dans une émouvante épopée intimiste du temps de la résistance berbère.
L’auteur :
Hamid Bénani, cinéaste, est notamment le réalisateur de Wachma (Traces, 1970), unanimement considéré comme le film fondateur de la cinématographie marocaine. Dans une démarche singulière, il a « adapté » son film L’Enfant-Cheikh (2016), inspiré par un voyage aux confins du Sud marocain, pour écrire son premier roman, Le Dernier chant des insoumises.