Colère sur le « scandale » de la rénovation du stade Mohammed V
Le stade Mohammed V à Casablanca, le plus grand du Maroc, est dans un état lamentable malgré les milliards de dirhams dépensés pour sa rénovation. Une association a porté plainte pour dénoncer le gaspillage et la corruption qui entourent ce projet.
Les Casablancais sont indignés et réclament un nouveau stade digne de la métropole et de la Coupe d’Afrique 2025. Construit en 1955, le stade Mohammed V peut accueillir 67 000 spectateurs. Il est le fief des clubs de football du Raja et du Wydad Casablanca et de l’équipe nationale. Il doit aussi être l’un des sites de la Coupe d’Afrique en 2025, dont le Maroc est le pays hôte.
Pourtant, le stade est loin de répondre aux normes internationales. Il souffre de nombreux problèmes : un terrain en mauvais état, des toits qui fuient, un éclairage défectueux, des tribunes dangereuses… Plusieurs projets de modernisation ont été lancés ces dernières années, mais ils n’ont pas abouti à une amélioration visible des installations.
La ville de Casablanca a dépensé plus de 2,2 milliards de dirhams pour la rénovation du complexe sportif, mais sans résultat. L’Association marocaine pour la protection des deniers publics a décidé d’agir. Elle a porté plainte auprès du procureur général de Casablanca pour demander une enquête sur la gestion des fonds alloués au projet. Elle soupçonne qu’il y a eu « gaspillage » et « corruption ». Les Casablancais sont également en colère.
Sur les réseaux sociaux, ils expriment leur mécontentement et leur frustration face à la situation du stade. Ils estiment que l’argent aurait pu être mieux utilisé pour construire un nouveau stade moderne et conforme aux exigences du football mondial.
La gestion du complexe sportif a été confiée récemment à la Société nationale de réalisation et de gestion des installations sportives (Sonargis), qui s’occupe aussi d’autres grands stades du pays. La société de développement local “Casablanca pour l’Animation et les Evénements Sportifs” a renoncé à la gestion après quatre ans.