La valeur de l’or a augmenté de 12%, selon BAM
Le Maroc a connu une hausse de la valeur de ses réserves d’or et de ses actifs en devises en 2022, selon le rapport annuel de Bank Al-Maghrib. Cette performance s’explique par la politique monétaire prudente et flexible menée par l’institution, qui vise à préserver la stabilité des prix et à soutenir la croissance économique, note la banque dans son dernier rapport présenté au Roi en marge de la 24ème anniversaire de la fête du Trône.
Selon le rapport, la valeur de l’or au Maroc a augmenté de 12% l’an dernier pour atteindre 13,5 milliards de dirhams, bien que la quantité d’or reste inchangée à 22 tonnes. L’augmentation s’explique par la hausse des prix de l’or sur le marché mondial et la baisse du taux de change du dirham par rapport au dollar. L’or est valorisé au prix du marché depuis 2006 et les gains et pertes qui en résultent sont inclus dans le calcul des réserves de change. Celle-ci est fixée par une convention entre Bank Al-Maghrib et le ministère de l’Economie et des Finances.
Les avoirs et placements en devises de la banque centrale ont également augmenté de 7% à 318,87 milliards de dirhams. Les avoirs en devises sont constitués à 81% d’obligations, dont le portefeuille s’est accru de 18% à 189,21 milliards de dirhams. Le portefeuille des frais de recrutement a en revanche baissé de 14% à 68,15 milliards de dirhams. Les dépôts et placements en espèces ont légèrement augmenté de 2% à 34,98 milliards de dirhams.
Maintien de l’inflation
La politique monétaire menée par Bank Al-Maghrib a permis de maintenir l’inflation à un niveau bas et stable, malgré les chocs externes et internes liés à la pandémie de Covid-19. L’inflation moyenne annuelle s’est établie à 0,7% en 2022, contre 0,2% en 2021. La banque centrale prévoit une inflation moyenne de 1,3% en 2023 et de 1,5% en 2024.
La politique monétaire a également contribué à soutenir la reprise économique du pays, après la récession historique de 2021. Le produit intérieur brut (PIB) réel a rebondi de 5,8% en 2022, après avoir chuté de 6,3% en 2021. La croissance a été portée par le redressement des activités non agricoles (+6%) et par la bonne performance du secteur agricole (+5%). La banque centrale prévoit une croissance réelle du PIB de 3,5% en 2023 et de 4% en 2024.