Flambée des prix des carburants : la patience des consommateurs mise à rude épreuve
C’est désormais une constante qui désarçonne autant qu’elle inquiète. À partir de ce 15 août, à 23h50, les automobilistes devront à nouveau se préparer à voir la facture grimper à la pompe. Après une série de hausses intervenues depuis le 1er du mois, le coût des carburants enregistre une nouvelle escalade.
Avec une augmentation de 76 centimes pour le gasoil, le prix atteindra presque 13,30 DH/l, alors que l’essence verra son tarif croître d’environ 50 centimes pour se situer aux alentours de 15 DH/l. Un constat qui laisse songeur : le gasoil, si couramment utilisé par une grande partie de la population, a subi quatre hausses en l’espace de 15 jours. Quant à l’essence, elle n’est pas en reste avec sa deuxième hausse en moins d’un demi-mois.
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Ces ajustements tarifaires répétitifs, loin d’être anodins, ont des conséquences palpables sur le pouvoir d’achat des Marocains. Chaque hausse a son impact : du simple automobiliste qui voit ses déplacements quotidiens devenir un casse-tête budgétaire, aux transporteurs qui répercutent inévitablement ces coûts sur les tarifs des services, en passant par les entreprises dont la chaîne d’approvisionnement dépend largement du carburant. L’inflation, elle, guette à l’horizon, les coûts croissants pouvant entraîner une augmentation générale des prix.
La fréquence de ces augmentations interpelle et appelle à une réflexion plus profonde. S’agit-il d’un simple ajustement conjoncturel, ou sommes-nous face à une tendance lourde dictée par des dynamiques de marché plus complexes ? Quelles sont les mesures envisagées pour amortir l’impact de ces hausses sur les catégories les plus vulnérables de la société ?
Une chose est sûre, si cette tendance persiste, elle risque d’aggraver le mécontentement populaire face à un coût de la vie en constante augmentation.