Hausse du carburant : Va-t-on vers un nouveau plan de soutien au secteur des transports ?
Dans le contexte de la hausse des prix du carburant qui a frappé durement le secteur des transports ces derniers jours, le gouvernement examinerait la possibilité de fournir un soutien supplémentaire. Selon des sources gouvernementales citées par les médias, cette mesure vise à atténuer les répercussions de la réduction de la production de pétrole par les pays membres de l’OPEP+ sur le marché national. L’objectif principal est d’éviter une augmentation des prix des biens et des produits alimentaires, ainsi que des tarifs plus élevés dans les transports publics, afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Les professionnels du transport ont vivement réagi à la flambée des prix du carburant, menaçant de licencier du personnel la semaine dernière. Leur principale préoccupation est l’impact de cette hausse sur leurs coûts et leur compétitivité. Dans cette optique, ils demandent au gouvernement d’adopter des mesures telles que le plafonnement des prix ou l’introduction d’un diesel spécifique à usage professionnel.
Il convient de rappeler que le gouvernement a déjà apporté un soutien considérable au secteur du transport routier, totalisant plus de 5 milliards de dirhams sur 10 termes. Cette aide exceptionnelle a permis de soulager les professionnels du transport dans une période de difficultés économiques.
Face à la hausse des prix du carburant et à son impact sur le secteur des transports, le gouvernement examine attentivement la possibilité d’un nouveau plan de soutien. L’objectif est d’éviter toute répercussion négative sur les prix des biens et des produits alimentaires, ainsi que sur les tarifs des transports publics. Il est essentiel de protéger le pouvoir d’achat des citoyens tout en répondant aux besoins des professionnels du transport. En fournissant un soutien adéquat, le gouvernement vise à atténuer les difficultés économiques auxquelles le secteur est confronté et à maintenir sa compétitivité.
Au Maroc, le carburant connaît souvent des fluctuations de prix en raison de plusieurs facteurs. Les prix du carburant sont directement liés aux fluctuations du prix du pétrole brut sur le marché international. Lorsque le prix du pétrole augmente, cela se répercute généralement sur les prix du carburant au niveau local. Dans le même temps, ces fluctuations des prix du carburant peuvent également être influencées par les taxes et les droits d’accise imposés par le gouvernement. Ces facteurs fiscaux peuvent varier en fonction des politiques gouvernementales et des besoins budgétaires.
Le Conseil de la Concurrence avait prévenu… en vain
Fin août 2022, le Conseil de la concurrence avait publié son avis n°A/3/22 sur la flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux pour le cas des carburants (Gasoil et Essence). Cette décision intervenait dans une conjoncture où les prix de vente des carburants (gasoil et essence) à la pompe sur le marché national avaient atteint des niveaux records au cours des premiers mois de l’année de 2022. Le Conseil de la concurrence faisait état d’une forte concentration au niveau des marchés de l’importation et du stockage dont le niveau se situe généralement en-dessous du seuil prévu par la réglementation, ainsi que d’un réseau de distribution du gasoil et de l’essence en forte croissance et un niveau de concentration élevé sur le marché de la distribution de ces produits.
Aujourd’hui, c’est presque la même situation qui se pose avec la nouvelle de la hausse du carburant.
Le diagnostic du Conseil de la concurrence sur la problématique du carburant a mis en évidence plusieurs points de préoccupation dans le secteur du carburant, notamment en ce qui concerne la structure des prix, la corrélation avec les cours internationaux, la concentration dans le réseau de distribution, la dépendance aux importations et la nécessité de mettre à jour la réglementation en vigueur.
Dans son Avis, le Conseil a surtout relever la structure de prix, la corrélation entre les cours internationaux et les prix nationaux, la concentration dans le réseau de distribution, la dépendance aux importations, la réglementation, qui malgré une libéralisation des prix de vente du carburant sur le marché national, est considérée comme obsolète….