(vidéo) Adhésion du Maroc au sein des BRICS: Pandor démentie dans son propre pays
La polémique entourant la demande d’adhésion du Maroc au groupe des BRICS a pris une tournure inattendue en Afrique du Sud. Ashraf Suliman, Directeur du Département des Affaires Internationales du Moyen-Orient, a vivement réfuté les allégations formulées par la ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor. Cette affaire avait déjà soulevé des doutes quant à la véracité des déclarations de Pandor et pose des questions sur les motivations réelles de la ministre sud-africaine.
Dans un communiqué publié samedi dernier, le cabinet du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a nié formellement avoir déposé une demande d’adhésion au sein des BRICS. Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulent concernant la volonté du Maroc de rejoindre le groupe, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Une telle adhésion susciterait d’importants enjeux politiques et économiques dans la région.
🚨Major discomfort within South African diplomacy @DIRCO_ZA
The Director of the Department of International Affairs 🇿🇦 for the Middle East, Ashraf Suliman, refutes the allegations made by FAM Naledi Pandor about a request to join BRICS made by #Morocco. pic.twitter.com/3adcHfV3yp
— Ali KETTANI (@Alikettanii) August 25, 2023
La Ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a récemment affirmé que le Maroc avait officiellement formulé une demande d’adhésion aux BRICS. Elle a également suggéré que le Maroc cherchait à utiliser cette adhésion pour promouvoir ses intérêts politiques et économiques au sein du groupe. Cependant, ces déclarations ont été énergiquement contestées par Ashraf Suliman.
Ce dernier a réagi de manière catégorique aux allégations de Naledi Pandor, affirmant qu’il n’y avait aucune preuve tangible de la demande d’adhésion du Maroc aux BRICS. Selon Suliman, la diffusion de telles informations sans une vérification préalable pourrait nuire aux relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et le Maroc et semer la confusion.
Cette déclaration de Pandor pourrait dissimuler une certaine rancœur liée au refus du Maroc de participer à ce sommet. A rappeler que l’Algérie avait facilité le déplacement du chef du Polisario, Brahim Ghali, en Afrique du Sud sur invitation de la ministre Pandor. Le Royaume du Maroc a déclaré que l’invitation à rejoindre ce programme était « unilatérale » et a évalué cette proposition à la lumière de ses relations bilatérales tendues avec ce pays, avant de décliner la participation.
Rabat a souligné que Pretoria avait systématiquement adopté des positions hostiles et dogmatiques sur la question du Sahara marocain, manifestant ainsi une hostilité fondamentale envers le Royaume. D’ailleurs, l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani, a précisé que le Maroc n’avait ni accepté l’invitation à participer au programme de sensibilisation des BRICS, ni formulé de demande pour rejoindre le groupe.