Le déni de responsabilité de Macron dans la détérioration des relations entre la France et le Maghreb
Dans un discours adressé aux ambassadeurs de France, tenu lundi 28 août, le président français Emmanuel Macron a nié toute responsabilité dans la détérioration des relations entre la France et les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Pire il pointe d’autres sources de tension entre l’Executif français et ses partenaires, notamment le Maroc.
Lors de son discours auprès des ambassadeurs, Macron a imputé les tensions diplomatiques à la crise régionale, provoquant ainsi des relations tendues entre la France, le Maroc et les autres pays de la région. Tout en reconnaissant que les relations bilatérales ne sont plus aussi chaleureuses qu’auparavant, il a souligné l’importance des partenariats de la France avec les pays du Maghreb et de la Méditerranée. Malgré cela, Macron n’a présenté aucune excuse pour les désagréments causés par les restrictions de visa imposées aux citoyens africains, en particulier ceux du Maghreb, ni pour ses commentaires controversés sur l’islam, qui ont offensé les nations à majorité musulmane. Au lieu de cela, il s’est engagé à lancer des initiatives bilatérales avec ces pays.
Abordant les relations avec le Maroc, Macron a admis que les relations étaient froides depuis deux ans. Il affirme cependant entretenir des relations personnelles positives avec le roi Mohammed VI. Macron a balayé les critiques concernant des incidents tels que les scandales au Parlement européen ou les révélations dans la presse sur les écoutes téléphoniques, les attribuant à un effort constant pour discréditer son gouvernement.
La position de Macron concernant sa politique étrangère à l’égard du Maroc et d’autres pays de la région a fait l’objet de réactions négatives de la part de tout le spectre politique. Même les hommes politiques de droite qui ont soutenu sa réélection en 2022 ont critiqué son approche. L’ancien président Nicolas Sarkozy a déconseillé à Macron de nouer des amitiés artificielles avec les dirigeants algériens qui font souvent de la France un bouc émissaire.
Lors d’un autre incident, 94 parlementaires français ont condamné la position hésitante de la France sur la question du Sahara et son délicat exercice d’équilibre avec l’Algérie. Ces tensions et critiques témoignent du mécontentement et du manque de consensus autour de la politique de Macron à l’égard de ces pays.
Le déni par Emmanuel Macron de toute responsabilité dans la détérioration des relations entre la France et les pays du Maghreb et du Moyen-Orient a fait sourciller et conduit à des divisions politiques. Tout en reconnaissant les relations bilatérales tendues, Macron n’a pas réussi à s’attaquer aux causes profondes des problèmes ni à présenter des excuses pour les actions et déclarations qui ont offensé ces nations
Les réactions des acteurs nationaux et étrangers démontrent le niveau de mécontentement concernant la gestion de la politique étrangère par Macron dans la région. L’insistance sur les initiatives bilatérales sans répondre aux préoccupations sous-jacentes pourrait tendre davantage les relations et entraver toute réconciliation potentielle.
Sur ce point des personnalités politiques françaises appellent le gouvernement Macron à réfléchir à ces critiques et réévalue son approche diplomatique afin de reconstruire la confiance et de renforcer les relations avec les pays du Maghreb et du Moyen-Orient.