Présentation à Rabat des résultats de l’enquête sur les indicateurs de prestation de services rendus par les établissements scolaires au Maroc
Les résultats de l’enquête sur les indicateurs de service de prestation de services rendus par les établissements scolaires au Maroc ont été présentés mercredi à Rabat.
L’enquête menée par l’observatoire national du développement humain en partenariat avec la Banque Mondiale permet d’identifier l’origine des contraintes à un service d’éducation de qualité et d’aider à la décision pour l’amélioration de l’efficacité des investissements en éducation.
Les informations ont été recueillis auprès d’un échantillon de 300 écoles publiques et privées primaires, ainsi qu’auprès de 1980 enseignants afin de mesurer leur taux d’absentéisme, de 1274 enseignants pour évaluer leurs connaissances et de 2908 élèves de 4ème année du primaire afin d’évaluer les performances scolaires des élèves, selon une note du cadre de l’ONDH.
Les résultats de l’enquête, la première du genre en Afrique du nord, présentent un portait de la qualité des services et de l’environnement physique dans lequel les prestations d’éducation primaires sont fournies. Ils renseignent sur la disponibilité d’intrants de base, tels que les manuels scolaires, le matériel didactique et les infrastructures, ainsi que l’effort des enseignants et leurs connaissances.
Prenant la parole lors de cette cérémonie, le ministre délégué chargé des Affaires Générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi, a qualifié cette enquête de « diagnostic de plus » qui guidera à comparer la performance des prestations de service en éducation. Elle permet aussi d’identifier la source des contraintes à un service d’éducation de qualité, d’en suivre l’évolution dans le temps et d’éclairer les différentes parties prenantes dans leurs prise de décision. « Il faut avoir le courage de dire la vérité telle qu’elle est », a-t-il dit.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, a appelé à traduire dans les faits les résultats de cette enquête et à ne pas se limiter à une évaluation.
« Il faut disposer d’une vision claire et définie pour mettre en œuvre ces résultats à travers des mesures pratiques », a-t-il souligné, plaidant pour une coordination étroite entre les différents secteurs concernés.
Il a également mis en exergue les différentes opérations similaires menées au Maroc par des institutions constitutionnelles, en collaboration avec des organisations internationales.
De son côté, la représentante de la Direction des Opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Fadila Caillaud, a précisé que cette enquête s’inscrit dans le cadre de la volonté de la Banque de contribuer à l’enrichissement du débat public grâce à la production de « nouvelles évidences ».
Elle a rappelé les divers financements de la banque appuyant le secteur de l’éducation, notamment la mise en œuvre des réformes initiées dans le cadre du plan national d’urgence, affirmant que l’appui de la Banque mondiale aux politiques efficaces de développement du capital humain est amené à perdurer, voire à s’amplifier au cours des années à venir.