La subliminale personnalité de Mohammed VI ou quand un Roi fascine
Par Hassan Alaoui
Une véritable meute est lâchée contre le Maroc et le Roi Mohammed VI en particulier, dans le sillage du pouvoir français et le fol espoir de créer une division entre le Souverain et son peuple. Equation d’autant plus piteuse que la presse qui s’y adonne ne pourrait jamais réaliser la forte symbiose entre Mohammed V et son peuple.
L’unanimité est plus que faite, et le propos ne laisse désormais personne indifférent. Le Roi Mohammed VI n’a jamais suscité autant d’intérêt qu’en cette période post-séisme. Entre l’admiration, vraie ou feinte et la critique – plutôt gratuite – le jeu du balancier a fonctionné comme l’infatigable roue, un lexique de titres, de qualificatifs, une curée et l’habituelle logomachie pour décrire un Roi qui, de toute évidence, poursuit son chemin et trace le sillon dans une détermination à toute épreuve. Les émissions de télévision françaises, les « papiers » en quête d’angles d’attaques de la presse écrite ou des sites n’en ont que pour ce Roi du Maroc qui tantôt surprend, tantôt au pire suscite l’ire des éditorialistes chevronnés, tantôt au mieux une respectueuse posture de circonspection voire d’approbation…
Le Roi, présent au chevet de sa mère souffrante à Paris lors du séisme et ne se rendant au Maroc que quelques heures plus tard dans des conditions de hâte, le voilà pris à partie ! Une diabolique coalition, résumée à une cabale faustienne, s’est alors donné le mot pour reprendre une antienne que les Services algériens – maîtres s’il en est des complots depuis des lustres – ont éprouvé dans un lamentable peaufinage anti-monarchique, reprenant à son compte les arguties éculées sur ses absences répétées. Les plateaux de télévision, la presse écrite, des incipits racoleurs de fake-news, relayés par des affirmations à court d’arguments d’une Roselyne Bachelot qui a vite oublié sa calamiteuse gestion de la pandémie du Covid 19 alors même que le Maroc fournissait à la France masques et médicaments, les fallacieuses et grotesques ignorances du dossier du Sahara d’un ubuesque philosophe appelé Michel Onfray, les approximations et les vaticinations d’un hebdomadaire comme « L’Express » que JJSS, Jean-François Revel ou mieux encore Raymond Aron jetteraient volontiers aux orties de dégoût, je ne parle pas de Sartre, de Serge July, de Libération ou de BFM TV tous appartenant pourtant à un Marocain du nom de Patrick Draghi, tous frappés d’une incurable et emblématique maladie : le Royaume du Maroc. Ni non plus de Nicolas Domenach sur cette même chaîne– dont je m’honore d’avoir connu le père, Jean-Marie chez les Jésuites de « Ginette » à Versailles – qui, par un détour ou l’autre, dénature l’affaire du Sahara marocain dans des approximations lancées à tout bout de champ.
En veux-tu, en voila ! Le syndrome appelé Maroc est logé depuis toujours dans les têtes, dans l’interstice de cette corporation assujettie, sans esprit critique que l’Establishment et les services leur servent. Le mot d’ordre est la surenchère, le modus operandi , une rhétorique néocoloniale, lancée à la fois contre la résilience du Maroc qui, à l’instar des efforts contre le Covid-19, se fait fort de relever le défi souverain, ensuite contre un Roi dont la culture d’indépendance est synonyme d’une fierté qui est au Maroc, à la dynastie ce que le défi est à son inaltérable dignité.
Le Roi Mohammed VI n’a pas d’énigme, il n’est pas non plus une énigme, et ne se drape pas non plus de faux semblant. Symbole de l’unité nationale, grand Roi adoré par son peuple dont une certaine presse française – nourrie de mauvaise foi et surtout inculte – croit le séparer, il ne joue pas au démiurge mais travaille dans la discrétion, cultivant la pudeur et l’engagement efficient, laissant aux autres l’amphigouri et aux calamiteux commentateurs de commande cette insidieuse pratique de la désinformation.
La collusion qui se forme à présent dans un même mouvement de flatulence mensongère n’est ni plus ni moins qu’un procès stalinien, un marigot de crocodiles sans foi ni loi…Ce sont-là comme disait mon défunt ami Jean-Marie Benoist, « des forces sourdes d’abaissement et de totalitarisme visant à opérer une simplification tragique des…choses »