Les incendies de forêt au Maroc ont détruit 70 % de superficie en moins qu’en 2022
Les incendies de forêts au Maroc ont causé moins de dégâts cette année qu’en 2022, selon un rapport établi par l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF).
Dans son bilan établi du 1er janvier au 5 octobre, l’ANEF estime que 395 incendies ont été signalés, détruisant 6 420 hectares, ce qui représente 70% de moins que les 22 800 hectares qui ont brûlé l’année dernière.
Selon l’ANEF la plupart des incendies se sont produits dans la région de l’Est, où 2 553 hectares ont été touchés, suivie par Tanger-Tétouan-Al Hoceima (1 665 hectares) et Fès-Meknès (1 046 hectares). Le Maroc possède le plus faible pourcentage de superficie brûlée par rapport à la superficie forestière totale de la région méditerranéenne.
La superficie brûlée reste bien supérieure à la superficie moyenne brûlée au cours de la dernière décennie (seulement 4 580 hectares).
L’ANEF attribue ces incendies à la canicule exceptionnelle qui a frappé le pays cet été. La hausse des températures, combinée à la baisse de l’humidité de l’air et à la fréquence des vents chauds et secs de type « Chergi », pourrait exacerber la vulnérabilité des forêts marocaines, qui deviennent extrêmement inflammables en été.
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Toutefois, au sein du bassin méditerranéen, le Maroc a enregistré la superficie brûlée la plus faible par rapport à la superficie forestière totale du pays, grâce notamment aux systèmes de suivi et d’intervention. Le système est toujours en place aujourd’hui « et a été développé par tous les acteurs impliqués dans la politique de protection et de lutte contre l’incendie. Le système est resté en place début octobre en raison de conditions météorologiques exceptionnelles qui ont accru les risques de départ d’incendie », a prévenu l’ANEF.
L’ANEF invite les usagers des espaces forestiers, tels que les campeurs, les apiculteurs et les éleveurs, à rester vigilants et à limiter au maximum l’usage du feu pendant cette période afin d’éviter tout comportement susceptible de provoquer des incendies.
L’Agence affirme que le système de surveillance et d’intervention en cas d’incendie est toujours actif car le risque d’incendie reste élevé.