Grève de l’éducation : les préoccupations des parents face à la perte de 195 jours d’école
Une association de parents et de tuteurs a récemment adressé une lettre ouverte au Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch pour exprimer ses inquiétudes quant à la dégradation des conditions éducatives dans le pays. Dans ce contexte la pomme de discorde reste entière vue que le gouvernement ne pense lâcher du lest et décide de maintenir la retenue de salaires de enseignants.
L’Alliance, qui œuvre dans le domaine depuis plus de 60 ans, affirme que les élèves ont perdu 195 jours de classe au cours des quatre dernières années en raison de grèves et de catastrophes naturelles. Elle met également en lumière les lacunes du nouveau statut uniforme des enseignants du ministère de l’Éducation nationale, qui, selon elle, alourdit leur charge de travail et crée des conflits avec les familles.
Dans sa lettre, l’Alliance demande au gouvernement de révoquer le décret controversé qui a déclenché une nouvelle vague de grèves, qui ont duré jusqu’au 9 novembre dernier. Elle demande également la publication d’un rapport détaillé sur le nombre de jours d’école perdus et les mesures envisagées pour les compenser.
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L’association appelle en outre à l’organisation d’un débat national sur les problématiques du secteur de l’éducation, avec la participation de tous les acteurs concernés, y compris les associations de parents d’élèves. L’Alliance fait référence au Discours Royal de 2000-2001, qui soulignait la nécessité d’une plus grande implication des parents et des tuteurs dans la gestion de la vie scolaire.
Retenue de salaires le gouvernement ne lâchera pas
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré jeudi que le gouvernement « n’a pas fermé et ne fermera pas la porte au dialogue avec les enseignants », considérés comme des « alliés dans le processus de réforme du système éducatif ».
Il a souligné que le gouvernement appliquera les dispositions légales relatives aux retenues sur salaires des enseignants en grève, précisant que cette mesure est légale et que le gouvernement « ne peut pas aller à l’encontre de la loi ».
L’exécutif reste « engagé à collaborer avec les enseignants, dans le cadre d’une responsabilité élevée visant à forger et à reconstruire une confiance mutuelle », selon Baitas. Il a également ajouté que la réforme du système éducatif nécessite une véritable collaboration avec les membres du corps enseignant.