L’inflation élevée met en péril le pouvoir d’achat des Marocains
Par Camelia Benaïssa
Le Maroc fait face à un fort contraste entre le taux d’inflation et le pouvoir d’achat de ses citoyens. Malgré un léger ralentissement au troisième trimestre de 2023, le taux d’inflation reste élevé à 4,7%. Cette situation fait peser une lourde charge sur les ménages, en particulier les plus modestes, qui voient leurs dépenses augmenter de manière significative.
Parmi les produits les plus touchés par cette vague inflationniste, on retrouve les céréales, la viande et les légumes. Les prix des produits non alimentaires sont également en hausse, bien que de manière moins prononcée. Ces augmentations contribuent à l’alourdissement de la charge financière des ménages.
Malgré le léger ralentissement de l’inflation, le pouvoir d’achat continue de diminuer, particulièrement pour les ménages modestes. Cette situation provoque une frustration au sein de la population, qui pointe du doigt une politique économique déséquilibrée, jugée favorable aux plus riches. Certains revendiquent une plus grande contribution des classes aisées pour atténuer cette hausse des prix.
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Le Maroc n’est pas le seul pays confronté à cette inflation. Cette situation découle d’une conjoncture mondiale qui persiste depuis la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19 en 2020. Les données géopolitiques et économiques n’annoncent aucune amélioration à court terme, ce qui pourrait entraîner une poursuite de la hausse des prix et une diminution du pouvoir d’achat pour les ménages, en particulier les plus modestes.
En septembre dernier, la Banque centrale du Maroc a pris des mesures pour lutter contre l’inflation en relevant son taux directeur à 3,25%. Cette décision vise à rendre l’emprunt plus coûteux dans le but de freiner la hausse des prix. Cependant, cela pourrait également impacter négativement l’activité économique.
Selon les prévisions du Haut-Commissariat au Plan, la croissance économique du Maroc devrait s’accélérer au quatrième trimestre. Une hausse de 2,6% est prévue, principalement grâce à une augmentation de la valeur ajoutée agricole et une légère accélération de la consommation des ménages. Cependant, les effets de cette amélioration tardent à se faire sentir, et les prix des produits de consommation continuent d’augmenter.