Chantiers économiques nationaux : le temps est à l’action (pdt de la CGEM)
Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a indiqué, vendredi à Casablanca, qu’il est temps de passer à l’action et à la matérialisation des engagements des différentes parties prenantes en matière des chantiers économiques nationaux, pour le bien de tous.
« Nous disposons d’une économie prometteuse, donnons-lui les moyens de se développer », a dit M. Alj lors d’une conférence de presse tenue à l’initiative de la Confédération.
La CGEM, a-t-il poursuivi, continuera à s’inscrire pleinement dans son rôle en tant que force de proposition et acteur responsable, et réitère son ouverture à travailler main dans la main avec le gouvernement, dans le cadre d’un partenariat public-privé « franc, sincère et constructif », pour atteindre l’objectif commun, celui de renouer durablement avec la croissance économique.
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« Le secteur privé que nous représentons est fortement conscient de son rôle de créateur d’emplois et de valeur ajoutée », a assuré M. Alj, invitant, à cette occasion, les chefs d’entreprises de continuer à y croire et de poursuivre leurs investissements, malgré les difficultés qu’ils peuvent rencontrer.
Parallèlement, le président de la CGEM a rappelé que le Maroc a érigé l’investissement privé productif comme fer de lance pour son économie, pour atteindre 2/3 d’investissement privé et créer 500.000 emplois, ajoutant qu’il ne peut en être autrement, avec le défi de réussir l’organisation de la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030 qui offrent d’innombrables opportunités.
« Pour saisir ces opportunités, notre tissu économique doit rester compétitif. L’environnement des affaires joue aussi un rôle déterminant, et la loi de finances n’en est qu’une composante. Évidemment, nous nous réjouissons de la dynamique insufflée par Sa Majesté le Roi que Dieu L’Assiste et restons confiants par rapport à la réussite des chantiers socio-économiques lancés », a-t-il fait valoir.
Toutefois, et pour accompagner cette dynamique vertueuse, il est nécessaire de mettre les bouchées doubles pour le déploiement et l’opérationnalisation effective des réformes économiques, identifiées, concertées mais qui peinent à se concrétiser, a préconisé M. Alj.
Rappelant l’accord social historique signé en 2022, entre le gouvernement, les centrales syndicales les plus représentatives et la CGEM, il a pointé du doigt le retard de la publication de la loi relative à l’exercice du droit de grève et de la réforme du Code du Travail.
« Le non-respect du calendrier et des engagements, ainsi que les retards cumulés sur ces sujets nous inquiètent fortement et affectent la confiance du tissu économique », a fait savoir M. Alj.
Il a également évoqué les difficultés liées à la réforme du système de la formation professionnelle et à la simplification et digitalisation des procédures administratives.
Et d’ajouter : « Nous attendons avec impatience la sortie du dispositif spécifique relatif aux TPME de la loi-cadre formant charte de l’investissement. Tout comme nous attendons l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement ».
Avec MAP