Manifestation souterraine en Afrique du Sud: plus de 2200 mineurs refont surface
Plus de 2200 mineurs qui occupaient depuis lundi dernier deux puits d’une mine de platine près de la ville de Rustenburg (130 km de Pretoria), ont refait surface, a annoncé jeudi la compagnie minière sud-africaine.
« L’action de protestation s’est terminée sans incidents de sécurité, étant donné qu’elle s’est produite dans les chantiers souterrains de l’exploitation, en violation des règles de sécurité« , a déclaré la société Impala Platinum Holdings « Implats« .
Elle a ajouté que cette manifestation, qui s’est tenue dans un contexte d’incidents croissants de même nature dans d’autres sociétés minières, est le résultat d’un malentendu concernant la capacité de la compagnie à honorer ses accords sur les primes et les pensions de retraite.
Qualifiant la grève d' »illégale », la compagnie a averti qu’elle « traitera de manière décisive les employés qui se livrent à une conduite illégale et à des actes criminels« .
L’Afrique du Sud a connu dernièrement une série de grèves de mineurs qui ont occupé des mines et bloqué la production. Début décembre, plus de 400 mineurs ont été retenus en otage sous terre pendant plusieurs jours, sur fond d’un conflit entre deux syndicats.
À l’origine de cet incident, la volonté de l’Association des syndicats des mineurs et de la construction (AMCU) d’être reconnue au même titre que le Syndicat national des mineurs (NUM) pour représenter les employés travaillant au sein de la mine d’or « Gold One-East ».
Ces mouvements de protestation mettent ainsi en évidence le climat social très tendu en Afrique du Sud, notamment au sein de l’industrie minière qui emploie près de 500.000 employés.
Avec MAP