Le New York Times porte plainte contre OpenAI et Microsoft pour violation des droits d’auteur
Le New York Times a porté plainte mercredi contre les sociétés OpenAI et Microsoft pour violation des droits d’auteur, soulignant que la technologie d’intelligence artificielle (IA) des deux entreprises avait copié illégalement des millions d’articles du quotidien pour développer ChatGPT et d’autres services en vue de fournir un accès instantané à l’information.
Cette plainte est la dernière d’une série de poursuites judiciaires visant l’industrie de l’IA.
Les acteurs, écrivains, journalistes et autres créateurs de contenu qui publient leurs œuvres sur Internet craignent que l’IA bénéficie de leurs travaux pour fournir des chatbots compétitifs et d’autres sources d’informations sans rémunération appropriée.
La plainte du Times est la première du genre parmi les grands éditeurs de presse à s’en prendre à OpenAI et Microsoft.
Microsoft siège au conseil d’administration d’OpenAI et investit plusieurs milliards de dollars dans l’entreprise.
Dans sa plainte, le Times a déclaré qu’il avait le devoir d’informer ses abonnés, mais « l’utilisation illégale par Microsoft et OpenAI du travail du Times pour créer des produits d’intelligence artificielle qui lui font concurrence menace la capacité du Times à fournir ce service ».
Le Times, dans sa plainte, a déclaré avoir protesté lorsqu’il a découvert il y a des mois que son travail avait été utilisé pour former les grands modèles linguistiques d’IA développés par les deux sociétés.
À partir d’avril, le Times a déclaré avoir commencé à négocier avec OpenAI et Microsoft pour recevoir une compensation et définir les termes d’un accord.
Mais le quotidien affirme n’avoir pas réussi à parvenir à une solution avec les deux sociétés.
Fin octobre, le président américain, Joe Biden, avait signé un décret pour réglementer l’intelligence artificielle et limiter les risques liés à cette technologie.
Le décret porte sur de nouvelles évaluations de sécurité, des orientations en matière d’équité et de droits civiques et des recherches sur l’impact de l’IA sur le marché du travail. Le texte s’appuie sur des engagements volontaires que la Maison Blanche avait précédemment obtenus auprès de grandes sociétés d’IA et représente la première mesure gouvernementale contraignante majeure concernant cette technologie.
Les nouvelles mesures visent à créer de nouvelles normes de sûreté et de sécurité pour l’IA, notamment en exigeant que certaines sociétés d’IA partagent les résultats des tests de sécurité avec le gouvernement fédéral, en ordonnant au ministère du Commerce de créer des lignes directrices pour le filigrane de l’IA et en créant un programme de cybersécurité capable de créer des outils d’IA permettant d’identifier les failles dans les logiciels critiques.
Le développement de l’intelligence artificielle « pour le bien de tous » nécessite des garde-fous fondés sur les droits de l’homme, la transparence et la responsabilité, a souligné en juillet dernier le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Il a affirmé que l’IA doit profiter à tous, y compris au tiers de l’humanité qui est encore hors ligne, et a insisté sur la nécessité de trouver de toute urgence un consensus sur ce que devraient être les normes directrices pour le déploiement de cette technologie.
Avec MAP