Le Canada veut réduire le nombre d’étudiants étrangers admis dans certaines provinces
Face à la pénurie de logements qui sévit actuellement au Canada, le gouvernement fédéral prévoit de réduire le nombre d’étudiants étrangers admis dans certaines provinces, rapporte mercredi Radio Canada.
L’Ontario, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse sont parmi les provinces concernées, a ajouté le média canadien.
L’idée d’imposer un plafond au nombre d’étudiants étrangers admis au pays en tant que résidents temporaires est une option sérieusement envisagée, selon la même source.
« Ottawa estime avoir l’obligation d’agir, après des discussions avec les provinces concernées en décembre, qui n’ont mené nulle part« , a souligné Radio Canada, notant que certaines provinces refusent d’imposer des plafonds aux établissements d’enseignement qui accueillent trop d’étudiants comparativement à la capacité du parc de logements dans la région où ils se trouvent.
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Pour les établissements d’enseignement ainsi que les provinces concernées, ces étudiants sont une source de revenus non négligeables, puisqu’ils paient des droits de scolarité cinq fois plus élevés que les résidents permanents ou les citoyens canadiens.
Ainsi, en 2018, les étudiants étrangers au Canada ont contribué à hauteur d’environ 21,6 milliards de dollars au PIB du Canada et ont soutenu près de 170.000 emplois pour la classe moyenne canadienne, selon des données gouvernementales.
S’exprimant à la Chambre de commerce de Montréal, le Premier ministre, Justin Trudeau, a défendu la cible de 500.000 nouveaux arrivants par an, affirmant que c’est le chiffre dont le pays a besoin pour créer de la croissance économique et combler la pénurie en main-d’œuvre.
« Ce qui pose défi, toujours selon le premier ministre, ce sont plutôt les résidents temporaires, notamment les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires ». « Ce sont dans ces groupes-là qu’il va falloir remettre de l’ordre« , a-t-il dit.
Trudeau a affirmé que les établissements qui accueillent des étudiants étrangers et les employeurs qui souhaitent embaucher des travailleurs de l’extérieur du Canada devront faire leur part.
« Il va falloir [que les établissements] s’assurent qu’il y a du logement pour ces étudiants. Sinon, ça met énormément de pression sur les communautés et les villes dans lesquelles ils se trouvent« , a souligné le Premier ministre.
Avec MAP