Le FMI souligne la nécessité de renforcer la capacité fiscale dans les pays en développement
Le Fonds monétaire international (FMI) a souligné, dans un nouveau rapport, l’importance de renforcer la capacité fiscale dans les pays en développement, notant que le potentiel fiscal est encore loin d’être pleinement exploité dans ces pays.
La pandémie du COVID-19, la crise énergétique mondiale et la guerre en Ukraine rappellent que la résilience économique repose largement sur les recettes publiques intérieures et la capacité à financer des politiques répondant à ces défis, a affirmé l’institution financière internationale dans son nouveau rapport.
La capacité fiscale fait également partie intégrante de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), de la lutte contre le changement climatique et de la viabilité de la dette, souligne la même source, qui relève que les pays en développement à faible revenu (PDFR) ont besoin de recettes annuelles supplémentaires représentant en moyenne près de 16% de leur PIB pour atteindre les ODD à l’horizon 2030.
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Malgré les progrès réalisés, le potentiel fiscal est encore loin d’être pleinement exploité dans les PDFR, note le rapport, ajoutant que les recettes fiscales ont progressé dans les PDFR, avec une augmentation des ratios impôts/PIB moyens d’environ 3,5 points de pourcentage depuis les débuts des années 90 pour atteindre 13,8% en 2020. Afin d’augmenter les recettes, le document recommande de s’engager fermement à améliorer les institutions qui administrent le système fiscal et gèrent la réforme du système fiscal.
Les PDFR peuvent augmenter leur ratio impôts/PIB de 6,7 points de pourcentage en moyenne pour réaliser pleinement leur potentiel, compte tenu des institutions et des structures économiques actuelles, estime le rapport.
L’augmentation des recettes fiscales nécessite de renforcer la conception des impôts de base, souligne l’institution basée à Washington, qui affirme que l’accent doit être mis sur l’élargissement de l’assiette fiscale par la réforme de dépenses fiscales inefficaces, une imposition plus neutre des revenus du capital et une meilleure utilisation de l’impôt foncier, en tenant compte à la fois de l’efficacité et de l’équité.
A cet égard, le FMI préconise la création d’unités de politique fiscale adéquates chargées de prévoir et d’analyser l’incidence des politiques fiscales sur tous les aspects de la politique économique, l’amélioration de la professionnalisation des fonctionnaires responsables de la conception et de la mise en œuvre des impôts et une meilleure utilisation des technologies numériques pour renforcer les administrations fiscales.
Avec MAP