3é édition du Forum Economique Mauritano Marocain
Amadou Seck à Nouakchott
La cérémonie d’ouverture des assises de la troisième édition du forum économique mauritano marocain, avec comme file rouge le co-investissement dans les secteurs porteurs tels que l’agriculture et l’élevage s’est déroulée mercredi après midi, à l’académie diplomatique de Nouakchott.
Le coup d’envoi de la manifestation a été donné en présence du ministre mauritanien de l’économie et du développement durable, Adelsalam ould Mohamed Saleh, de l’ambassadeur du royaume du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabar, de l’ambassadeur de Mauritanie au Maroc, Ahmed ould Bahia, du président de la Confédération Général des Employeurs du Maroc (CGEM), Chakib Alj, du président du Conseil National du Patronat de Mauritanie (CNPM), Mohamed Zeine Abidineould Cheikh Ahmed, du président du Forum des Affaires Mauritano Marocain, Abdel Aziz Taariji et 300 opérateurs économiques des 2 pays issus de différents secteurs d’activités.
Après les deux premières éditions qui ont servi à explorer le potentiel et les opportunités de coopération, les assises des 21 et 22 décembre 2024 sonnent comme une accélération de la cadence « pour sortir de la zone confort » des déclarations d’intention et descendre sur le terrain du concret.
Partenariat novateur et durable
Ainsi, les échanges de Nouakchott des 21 et 22 février 2024 vont déboucher « sur un partenariat économique et commercial novateur, durable et porteur d’un fort impact pour l’ensemble du continent africain. 300 chefs d’entreprises marocains et mauritaniens réunis dans le cadre d’un conclave de 2 jours pour identifier et passer à l’exécution concrète de projets de co-investissement, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de l’agroalimentaire, l’énergie et les infrastructures, les énergies renouvelables, les services, le commerce » explique un communiqué publié mercredi enfin d’après midi, à l’issue de la séance inaugurale.
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Décidés à gagner du temps, investisseurs mauritaniens et marocains ont joué l’acte à la parole, avec la mise en Place d’une Task Force conjointe Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM) et Confédération Générale des Employeurs du Maroc (CGEM). Une structure dont la mission « est d’accompagner sur le terrain, la concrétisation des projets d’investissement et en assurer le suivi.
Forte volonté des secteurs privés
La Mauritanie et le royaume du Maroc entretiennent des relations séculaires, tissées par la proximité géographique, l’histoire, la religion, les liens de sang et la culture, qui ont connu un développement fulgurant depuis 2018. C’est dans cette dynamique que s’inscrit parfaitement « l’événement de Nouakchott, qui reflète la forte volonté des 2 secteurs privés mauritanien et marocain, de créer ensemble des projets dans des secteurs stratégiques prenant en considération les complémentarités économiques des 2 pays, et capitalisant sur les relations de confiance et de respect mutuel existant entre les opérateurs économiques des deux pays, sur la proximité géographique et les acquis réalisés en termes d’investissements et d’échanges commerciaux, qui ont avoisiné les 300 millions de dollars us en 2022, enregistrant une augmentation de 58 % par rapport à l’année 2020 » note un document remis à la presse dans le cadre des assises.
Cette évolution relève d’une tendance, lourde, et non d’unphénomène sporadique et passager, dont le résultat confère au royaume du Maroc, le statut de premier investisseur africain en Mauritanie, avec une présence dans les domaines bancaire, des télécoms, de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la construction et de l’énergie. Ainsi « le royaume du Maroc aspire à consolider davantage ce positionnement, dans le cadre d’un partenariat win–win et du co-investissement entre entrepreneurs des 2 pays. Une coopération nourrit par l’ambition de contribuer conjointement à la chaine des valeurs africaines intégrées et de tirer pleinement profit des opportunités que présente la Zone de Libre Echange Continentale (ZLECAF) ».
Mauritanie, un pays à fort potentiel
Le président du Conseil National des Employeurs du Maroc, Chakib Alj, a clairement mis le doigt sur les enjeux, dans un discours prononcé au cours de la cérémonie d’ouverture « la Mauritanie représente pour les opérateurs économiques marocains un marché à fort potentiel. L’ambition du secteur privé marocain est de renforcer d’avantage le partenariat économique et commercial pour en faire un modèle de coopération à l’échelle maghrébine, arabe et africaine, durable, créateur d’emplois, conformément à la vision de Sa Majesté, le Roi Mohamed VI».
