Gaza menacée de famine, le bilan franchit 30 000 morts
La situation humanitaire se dégrade de jour en jour dans la bande de Gaza, sous le feu des bombardements israéliens depuis plus de deux mois. Selon les derniers chiffres, le conflit entre Israël et le Hamas a fait près de 30 000 victimes, dont plus de la moitié sont des civils, parmi lesquels de nombreux enfants. Plus de 300 000 personnes ont été déplacées de leurs foyers, et plus de 80% de la population dépend de l’aide humanitaire pour survivre.
La crise alimentaire s’aggrave, alors que le blocus imposé par Israël à Gaza depuis 2007 empêche l’entrée de produits de première nécessité, comme le blé, le riz, l’huile ou le lait. Les pénuries d’eau potable, d’électricité et de carburant sont également critiques, et affectent le fonctionnement des hôpitaux, des écoles et des infrastructures sanitaires. Les organisations humanitaires alertent sur le risque de famine et d’épidémies, si aucune solution politique n’est trouvée rapidement.
Les efforts de médiation internationale se multiplient, mais peinent à aboutir à un cessez-le-feu durable. L’Egypte, la Turquie, le Qatar, la Ligue arabe et l’Union européenne tentent de jouer les intermédiaires entre les parties en conflit, mais se heurtent à l’intransigeance d’Israël, qui refuse de lever le blocus et de reconnaître le Hamas comme un interlocuteur légitime. Le Hamas, de son côté, exige la fin de l’occupation israélienne et la levée du siège, ainsi que la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël.
La situation est d’autant plus tendue que le mois sacré du ramadan approche, et que les musulmans de Gaza espèrent pouvoir célébrer cette fête religieuse dans la paix et la dignité. Le ramadan, qui doit commencer le 15 mars, est un temps de jeûne, de prière et de partage, qui revêt une importance particulière pour les Palestiniens, qui y voient un symbole de résistance et de solidarité. Les habitants de Gaza craignent que les violences ne s’intensifient pendant cette période, et appellent la communauté internationale à intervenir pour mettre fin au massacre et au blocus.