France : le nombre d’exploitations agricoles pourrait s’effondrer de 30% d’ici 2035
Le nombre d’exploitations agricoles en France en 2035 pourrait être inférieur de 30% à celui d’aujourd’hui et s’établir en dessous de 275.000, selon une étude récente de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture.
« Si les tendances en matière de création, de disparition et d’agrandissement des exploitations observées entre 2011 et 2021 se maintiennent dans les années à venir, la France métropolitaine pourrait ne plus compter que 274.600 exploitations agricoles à l’horizon 2035, soit une baisse de 30% par rapport au nombre d’exploitations observé en 2020« , soulignent l’Insee et l’Agreste dans leur étude intitulée « Transformations de l’agriculture et des consommations alimentaires ».
Entre 2010 et 2020, le nombre d’exploitations a diminué en France métropolitaine de 2,3% par an, pour s’établir à 389.800, précise la même source, relevant que la surface agricole utile (SAU) par exploitation a, en revanche, augmenté pendant la même période de 55 à 69 hectares en moyenne.
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À l’échelle du territoire français, l’Insee et Agreste observent une distribution inégale mais stable de la SAU. Ainsi, 25% des exploitations les plus petites se partagent seulement 1% de la SAU totale, tandis que 5% des plus grandes concentrent 25% de la SAU.
Toujours si les tendances se maintiennent, la part des exploitations de 100 ha ou plus représenterait alors 36% des exploitations (26% en 2020), contre 30% pour les exploitations de moins de 20 ha (38% en 2020), d’après la même source.
Les exploitations ont, par ailleurs, « tendance à davantage se spécialiser« . Aussi, 35% d’entre elles n’ont qu’une seule production économiquement significative en 2020, contre 19% en 1988, relève l’étude, notant également que 25% des exploitations mobilisent à elles seules 61% de la main-d’œuvre agricole en 2020, contre 49% en 1970.
Et de rappeler que la France est le premier producteur agricole européen, précisant que le commerce extérieur des produits agricoles bruts et transformés reste structurellement excédentaire, même si le solde des échanges avec les seuls pays de l’Union européenne est devenu déficitaire depuis 2015.
Avec MAP
