Par Hassan Alaoui
Saïd Chengriha, soudard chamarré s’est fait prisonnier en février 1976 à Amgalla par les Forces Armées Royales (FAR). Echangé et libéré , il en a conçu une grande amertume et, depuis lors, il a refusé d’avaler la couleuvre et l’humiliation subie, notamment devant les caméras de la presse internationale venue filmer la capture des soldats algériens qui, sur ordre de Boumediene, s’étaient hasardés en territoire marocain. Ce qui a prouvé au monde entier que l’Algérie – contrairement à tout ce que sa propagande affirmait – n’était pas seulement « intéressée » mais directement impliquée dans l’affaire Sahara. Nous en sommes toujours là…Et Chengriha n’en démord pas. Il conçoit le pire, autrement dit un conflit avec le Maroc, pour détourner ainsi le peuple algérien de ses vrais problèmes…
Les relations – si tant est que l’on ose encore les appeler ainsi – entre le Royaume du Maroc et l’Algérie atteignent de nos jours un point culminant de tension. Jamais au grand jamais la haine des dirigeants algériens et de leur presse n’a atteint ce qu’on peut qualifier sans exagérer un tel point de non retour. La crise, nourrie par un certain Chengriha, chef des armées d’Algérie, semble conduire nos peuples au bord du gouffre suivant les caprices d’un pouvoir militaire désespérément plongés dans le désarroi qui a épuisé toutes les arguties contre notre pays pour justifier l’ouverture d’hostilités contre lui.
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Rendu à tout bout champ responsable, direct ou indirect, de tous les maux de l’Algérie, transformé également en bouc émissaire de ses malheurs, le Maroc est devenu aussi le miroir de ses échecs multiples et répétés. Bête noire seulement ? Oui et non, car il est aussi le pays détestable et détesté pour ce qu’il incarne et ce qu’il représente. Un Etat de près de 14 siècles, une monarchie qui porte l’emblématique et rare continuité dynastique, de plus en plus porté de nos jours par un leadership international, nation de culture, démocratie avancée, ce ne sont là que certains traits qui, aujourd’hui, s’imposent d’eux-mêmes. Mais « étranglent » à coup sûr les dirigeants algériens, qui en conçoivent de l’aigreur…
Imiter, dépouiller le Maroc de son patrimoine
Il est cependant une désespérante réalité de plus en plus grandissante : celle de la propension affolante des Algériens à vouloir s’approprier tout ce qui est marocain, en termes de créativités multiples et diverses : champ culinaire, artistique, couturier, urbanistique, architectural, décoratif et j’en passe pour ne citer que ces aspects qui nous disent qu’en Algérie, les autorités incitent gravement à ce mimétisme infantile devenu l’exercice national d’une société en quête d’une improbable identité. Loin de nous l’idée ou la prétention de dénier aux Algériens un patrimoine si riche, ni de leur contester quoi que ce soit ! Ils ont leur musique si prisée, notamment le Raï ou L’aanqa, leur tarabe propre, leur art culinaire, des hommes de lettres et des intellectuels de renom que dix années de guerre civile, les services de renseignements – dirigés de main de fer par Toufik Medine et Nezzar – et l’armée de Chengriha ont décimés.
En somme, rien ne ressemble à rien dans une Algérie militarisée, devenue un archipel de répression dont les dirigeants, tout à leur orgueilleuse fureur anti-marocaine, continuent à saper les fondements du Maghreb mais aussi, surtout, d’un respectueux « bon voisinage » avec les pays de la région. La propension démesurée à vouloir régenter les pays frontaliers a fini par couper l’Algérie des peuples qui l’entourent. Le Mali en sait quelque chose, et son chef de gouvernement vient de mettre en garde Alger, et de se fendre d’un discours officiel où, de nouveau, il dénonce ses ingérences et l’irascible expansionnisme dont elle fait preuve.
La maladive susceptibilité algérienne a affiché son paroxysme lorsque la presse internationale, suite à la déclaration de Louisa Hanoune, dirigeante du Parti du travail algérien, prétendument opposante au régime des généraux avec – tenez-vous bien – les couleurs trotskystes, a cru annoncer un possible report des élections présidentielles prévues en décembre prochain. Elle a été relayée par la presse nationale, dont notamment Radio France International (RFI). Quelle ne fut la violence des sbires de Chengriha et de la presse à sa botte pour imaginer encore un scénario complotiste jeté comme un pavé par le Maroc…
Comme si la prétendue « présidentielle » algérienne – une triste farce – nous concernait, nous autres Marocains, ou encore le successeur potentiel de Tebboune nous intéressait. Le peuple algérien, et nous avec lui, savons les tenants et aboutissants de cette mascarade de possible report, tout simplement parce que l’armée qui installe les présidents depuis Boumediene, n’a pas trouvé candidat, disons de remplaçant, à son goût, docile, exécuteur des œuvres basses comme Tebboune qui ne fait assurément pas l’affaire, cumule les échecs successifs depuis son arrivée en 2019, rate le coche là où il va, reçoit des tomates sur la gueule au Portugal, débite des bobards à en dégouter plus d’un, distribue des millions de dollars à Mahmoud Abbas, à Kais-Essaid, ce dictateur tunisien à la petite semaine, adule Ben Battouche, échoue dans son opération à rejoindre les BRICS et j’en passe…