Climat d’affaire et investissement : Des mécanismes indispensables pour le développement économique et social au Maroc
Par Soufiane Guellaf
Évidemment, le Maroc se dote d’un Nouveau Modèle de Développement à l’horizon 2035, et d’une nouvelle Charte d’investissement. Des produits qui s’inscrivent parfaitement et honorablement avec la Vision Royale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Toutefois, un climat d’affaire est sans doute une condition essentielle pour le développement économique et social du Maroc. Pour arriver à cette fin, le Royaume s’est engagé, depuis plus de deux décennies, dans des réformes fondamentales visant ainsi l’amélioration de l’environnement dans lequel évoluent les acteurs économiques.
Force est de constater que l’impact est éminent dans bon nombre de domaines mais encore insuffisant. En effet, plusieurs problématiques se posent face à cette ambition de développement, à savoir, une lourdeur persistante de certaines procédures administratives. À ce titre illustratif, les entreprises marocaines consacrent, en moyenne, 200 heures par an à interagir avec l’administration publique.
De plus, le cadre juridique des affaires est un peu incitatif et s’avère souvent complexe voire inadéquat aux réalités des acteurs économiques opérant au Maroc. À titre d’exemple, près de 30% des entreprises considèrent les dispositions du Code de travail comme un frein au développement de leur activité. De ce fait, cette situation difficile retarde bel et bien l’investissement qui est un levier économique.
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Une autre complication qui s’avère aussi importante notamment les difficultés récurrentes pour accéder aux financements. De nombreuses entreprises font état d’une restriction en termes de financement (74% des entreprises déclarent être limitées dans leur développement par les difficultés d’accès au crédit).
En outre, il est important de noter que la rentabilité de l’investissement au Maroc est inférieure par rapport aux proportions des autres pays. Même avec un taux d’investissement de 33%, la productivité de l’économie marocaine, comme le confirmait le Nouveau Modèle de Développement (NMD) ne dépasse pas 3 à 4 %. Cette situation reflète subséquemment le rôle pivot de l’État et de l’investissement public comme une condition sine qua non pour l’investissement privé.
Enfin, il reste nécessaire de simplifier les procédures d’investissement et d’accompagnement des entreprises marocaines. Ainsi, pour lever ces contraintes, il est primordial d’offrir aux entrepreneurs et investisseurs nationaux et internationaux, les conditions favorables pour libérer pleinement leur potentiel dans toutes les régions du Maroc, mais aussi de diffuser les progrès sur l’ensemble du territoire pour en faire bénéficier l’ensemble des acteurs économiques du pays.