Argentine : le président Milei appelle la classe politique à souscrire un « nouveau pacte fondateur » pour sauver le pays
Le président argentin Javier Milei a plaidé, vendredi, pour un « nouveau pacte fondateur de la République Argentine » afin de dépasser la crise politique et économique dans le pays.
En ouvrant pour la première fois de son mandat la 142 année législative du Congrès argentin, Milei a invité les gouverneurs des 24 provinces du pays, avec lesquels il maintient des relations tendues, ainsi que l’ensemble des leaders politiques, à conclure ce nouveau Pacte le 25 mai prochain, date charnière dans l’histoire du pays qui a marqué le début de la guerre d’indépendance de la colonisation espagnole en 1810.
Le pacte proposé par le chef de l’Etat est composé de dix points qui résument son approche dans la conduite des affaires du pays depuis son investiture le 10 décembre dernier.
Il s’agit particulièrement de l’inviolabilité de la propriété privée, et de l’équilibre fiscal qui est « non négociable » pour lui.
Le chef de l’Etat propose également de réduire les dépenses publiques à « des niveaux historiques, soit environ 25 % du produit intérieur brut » et de procéder à une réforme fiscale pour réduire la pression fiscale sur les Argentins et favoriser le commerce.
Parmi les points à inscrire dans ce Pacte figurent la discussion à nouveau des règles de la distribution des recettes fiscales entre les provinces, la modernisation de la législation du travail et la réforme du régime des retraites.
Milei veut que le futur pacte comporte enfin une réforme politique structurelle et une ouverture sur le commerce international, afin que « l’Argentine redevienne un acteur agissant sur les marchés mondiaux ».
Le chef de l’Etat a toutefois conditionné la signature de ce Pacte par l’approbation d’un paquet de lois soumis à l’examen du Congrès et dont une première mouture avait déjà été rejetée par les députés.
Dans ce premier discours sur l’état de la nation, Milei a fait un long rappel de la situation économique « désastreuse » qu’il a héritée de son prédécesseur, notamment en matière de sécurité, d’inflation, de pauvreté et de « l’orgie des dépenses publiques ».
Il a fustigé les leaders de l’ancienne majorité du centre-gauche qui ont laissé, selon lui, « un État national en faillite et incapable de remplir ses fonctions de base ».
Milei a détaillé les mesures adoptées par son gouvernement pour réduire les dépenses publiques à hauteur de 5% du PIB dès le premier mois de son mandat, rappelant particulièrement la réduction du nombre de ministères, la fermeture de certains organismes publics et la suspension des travaux d’infrastructures entre autres.
Il a enfin mis en garde ses détracteurs que s’ils rejettent ses conditions, il est prêt à la confrontation pour parvenir à ses objectifs « quel que soit le prix politique à payer ».
Avec MAP