L’opposition de RDC rejette le nouveau calendrier électoral
Les principaux partis de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC) ont jugé mardi que le calendrier électoral annoncé dimanche par la commission électorale pour désigner le successeur du président Joseph Kabila violait la Constitution et l’accord conclu en 2016 entre pouvoir et opposition.
Initialement prévues en 2016, les élections ont été reportées à plusieurs reprises. Un accord a été signé en décembre dernier pour qu’un vote ait lieu avant la fin 2017. Mais dimanche, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé que l’élection présidentielle aurait lieu le 23 décembre 2018 et que le vainqueur serait investi dans ses fonctions le 13 janvier 2019. « Le calendrier présenté par la Ceni viole la Constitution, l’accord du 31 décembre 2016 et la loi électorale« , peut-on lire dans un communiqué commun à la coalition du Rassemblement, dirigée par Felix Tshisekedi, au MLC (Mouvement de libération du Congo) et à l’UNC (Union pour la nation congolaise).
Le mandat de Joseph Kabila a expiré en décembre dernier mais son refus de quitter ses fonctions a provoqué des manifestations qui ont fait des dizaines de morts. La Ceni avait déclaré le mois dernier que le vote ne pourrait avoir lieu qu’en avril 2019, et l’opposition avait averti que la population congolaise pourrait « prendre les choses en main« . Dans leur communiqué de mardi, les dirigeants de l’opposition « appellent la population à la vigilance et à la mobilisation conformément à l’article 64 de la constitution pour libérer le processus électoral d’ici le 31 décembre 2017« . La coalition juge néanmoins possible d’organiser une élection d’ici le 30 juin 2017 au plus tard.
Reuters