À Quand des profils adaptés aux besoins du marché ?
Les jeunes diplômés et le marché du travail se trouvent souvent confrontés au problème de l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail parmi la population des chômeurs. Les entreprises marocaines sont de plus en plus nombreuses à avoir du mal à trouver les profils adéquats.
Depuis longtemps, l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins en compétences sur le marché de l’emploi ne cesse de s’accroître, et ce, malgré les efforts déployés en termes d’équipements et de recrutements d’enseignants.
Dans cette affaire, on compte 67,4 % de jeunes diplômés parmi la population des chômeurs, ce qui se justifie par l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi. De plus, plusieurs jeunes diplômés n’arrivent pas à accéder au marché de l’emploi à cause de leur formation jugée démodée ou inutile pour la vie professionnelle actuelle. Toutefois, ce problème ne date pas d’aujourd’hui, mais il ne cesse de s’aggraver.
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En effet, dans cette problématique, le premier pointé du doigt est le système d’enseignement. Nombreux sont ceux qui pensent que l’enseignement n’offre pas les profils adaptés. Ils caractérisent même certaines filières comme étant des ‘usines à chômage’, comme par exemple les licences en littérature.
Cependant, cette inadéquation formation-emploi est accentuée par l’absence d’un dispositif efficace pour anticiper les besoins du marché du travail, d’une part, et par la relative faiblesse des politiques publiques en matière de marché de l’emploi, d’autre part.
En outre, le stock de compétences disponibles ne répond pas suffisamment à la demande du marché de l’emploi. Cette sous-utilisation du stock de compétences actuelles peut être attribuée à la lenteur de la transformation structurelle mais aussi, et surtout, à l’inadéquation entre l’offre de formation et la demande d’emploi.
Le système d’enseignement supérieur est éloigné des besoins du marché du travail. Il est clair que pour changer la tendance installée depuis des années, il faut du temps, ainsi qu’une valorisation de toutes les formations techniques qualifiantes. De même, le système éducatif ne permet pas aux jeunes d’avoir un esprit d’analyse, le sens de la responsabilité et ne leur permet donc pas d’être créatifs. Ainsi, la réforme de l’enseignement doit porter sur les questions de fond en ce qui concerne les programmes et aussi les méthodes pédagogiques employées. La solution serait que l’entreprise forme elle-même son personnel. Une sorte d’investissement en temps et en argent qui, par la suite, deviendra rentable. Tout doit être examiné minutieusement !