Ramadan : Stabilité observée sur les prix du carburant
Après la Covid-19, la guerre russo-ukrainienne a également été un facteur de forte hausse des prix du carburant au Maroc, entraînant une augmentation significative des prix à la pompe. Le mois sacré du Ramadan est souvent aussi une période de hausse des prix en raison de la demande accrue. C’est pourquoi les citoyens se demandent si le carburant ne sera pas également sujet à cette augmentation. Pour l’instant, une stagnation des prix a été observée, offrant ainsi un espoir aux ménages.
La question du tarif du carburant se pose en ce début de mois de Ramadan, car c’est souvent une période marquée par une augmentation des prix. Cependant, les analyses économiques suggèrent un maintien des tarifs actuels des carburants, malgré une hausse initiale au début de mars. Cette tendance pourrait se maintenir pendant le Ramadan, en raison d’une conjoncture économique qui a évité une augmentation marquée des prix, et ce, malgré une diminution notable du pouvoir d’achat due à l’inflation.
Les compagnies pétrolières, conscientes de l’impact social, ont pris en compte cette dimension dans leur stratégie tarifaire, maintenant ainsi les prix à un niveau stable. Néanmoins, des facteurs imprévus pourraient entraîner une hausse significative des coûts.
Dans ce contexte d’inquiétude face à une éventuelle augmentation, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a joué un rôle clé dans la négociation des prix du pétrole, en maintenant le flux de production pour le grand bonheur des usagers, inquiets de la volatilité des prix. Avec une demande mondiale en hydrocarbures stagnante, les pays producteurs tentent de soutenir un marché affaibli par les incertitudes internationales.
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Le Syndicat national du pétrole et du gaz a récemment signalé une fluctuation des prix des carburants sur le marché international. Durant la première quinzaine de mars, le prix du baril de pétrole a baissé de plus de 2 dollars, passant de 83 dollars à 81 dollars. Parallèlement, le coût de la tonne d’essence a diminué d’environ 4 dollars, tandis que celui de la tonne de diesel a augmenté de plus de 22 dollars.
La même source indique que, conformément aux pratiques antérieures à la libéralisation des prix des carburants, les calculs pour déterminer les tarifs de vente au public prennent en compte les prix internationaux, le taux de change du dollar et les coûts de livraison au Maroc. À partir du mois de mars, le prix maximal du litre d’essence ne devrait pas excéder 11,69 DH, tandis que le prix maximal du litre de diesel ne devrait pas dépasser 12,45 DH.
Ces ajustements visent à équilibrer les fluctuations mondiales des prix du pétrole et les intérêts des consommateurs marocains. Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (SAMIR) soutient également ces recommandations, soulignant l’importance de maintenir des tarifs raisonnables pour les carburants au Maroc.
L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a décidé de maintenir sa production à un million de barils par jour pour la période d’avril à juin. La Russie, un autre acteur majeur, a réduit sa production à 471 000 barils par jour. Les autres membres de l’OPEP prévoient également de réduire leur production dans les trois mois à venir. Cette diminution globale a provoqué une hausse significative du prix du baril, qui a atteint 80 dollars, malgré une demande faible du principal importateur mondial et des prévisions d’augmentation à l’approche du printemps.
Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, notamment la guerre Israël-Hamas, ont créé une atmosphère d’hostilité régionale. Les attaques des rebelles houthis du Yémen contre les navires pétroliers dans le sud de la mer Rouge et le golfe d’Aden depuis novembre 2023 ont réduit le transit pétrolier de 18% et paralysé le transport de gaz. Ces actions visent à perturber le marché mondial du pétrole, entraînant une hausse des prix du brut et du raffiné, exacerbée par une réduction considérable des réserves américaines.
Le Royaume priorise la sécurité énergétique pour pallier la baisse du pouvoir d’achat, affecté par l’inflation, le chômage et une sécheresse persistante. Actuellement, le prix à la pompe est d’environ 40 centimes par litre pour le gasoil et l’essence, dans un climat de tensions géopolitiques accrues.