Investissement : Une dynamique positive place le Maroc au 2ème rang continental
Le Royaume a connu ces dernières années un engouement des IDE dans son tissu économique, et ceci grâce aux efforts soutenus du gouvernement d’améliorer l’attractivité du Maroc auprès des investisseurs par plusieurs chantiers d’envergure. Cette dynamique positive place le Maroc au 2ème rang continental après l’Egypte en termes d’attractivité des IDE, grâce notamment à ses infrastructures logistiques novatrices, à son climat des politiques stable et à sa position stratégique entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.
Le Royaume se distingue du reste des pays du continent en étant classé au deuxième rang continental après l’Egypte. Ce classement est le résultat d’efforts marocains soutenus ayant pour objectif le renforcement des infrastructures commerciales et logistiques du pays, offrant ainsi un environnement favorable aux investisseurs étrangers.
« Agility Emerging Markets Logistics Index » a établi une enquête auprès de 830 cadres logistiques, cette enquête a permis de dresser un classement des pays en fonction de plusieurs critères telles que leur compétitivité globale sur la base de leurs forces logistiques, de leur climat des affaires et de leur préparation à l’inclusion numérique. Ces critères représentent des indicateurs d’attractivité auprès des prestataires logistiques, des transitaires, des transporteurs aériens et maritimes, et enfin des distributeurs et investisseurs. Ce sondage scrutant 50 pays à travers le monde, classe le Maroc au 9ème rang dans le monde arabe. Les Emirats arabes unis, l’Arabie Saoudite, et le Qatar dominent ce classement.
L’Afrique, continent aux richesses multiples, voit sa côte de popularité augmenter ostensiblement auprès des investisseurs étrangers, dû à plusieurs indicateurs positifs, notamment la population africaine doublera d’ici 2050, date à laquelle une personne sur quatre sera africaine. Les experts déclarent que « les entreprises internationales réalisent que le moment est venu pour l’Afrique, elles doivent investir, établir leurs marques et développer la prochaine génération de talents africains si elles veulent profiter de la prochaine vague de croissance. »
Le Royaume se positionne en force sur cet échiquier continental avec des bases commerciales solides en Afrique, ce qui constitue un avantage stratégique attractif pour les investisseurs à la recherche de nouveaux marchés dynamiques.
L’année 2024 s’annonce une année faste pour l’Afrique, augurant une ère de croissance portée par expansion démographique importante et le déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Cette dynamique favorise un climat propice aux investissements, poussant les entreprises internationales à saisir les opportunités offertes par l’Afrique.
Selon le rapport mondial sur l’investissement de la CNUCED 2023, les flux d’IDE vers le Maroc ont connu un léger déclin de 6% en 2022, totalisant 2,1 milliards de dollars. Cependant les investissements annoncés dans de nouveaux projets ont quadruplé pour atteindre 15 milliards de dollars dans le Royaume, notamment grâce à Total Eren (Luxembourg) qui a l’intention de construire une usine de production d’hydrogène et d’ammoniac vert au Maroc, avec un investissement dépassant 10 milliards de dollars.
Au cours de la même année 2023, le stock total d’IDE était de 63,2 milliards de dollars. Les principaux pays investisseurs en termes de stocks sont la France (30,8%), les Emirats arabes unis (20,3%), l’Espagne (8%), la Suisse (5,7%) et les Etats-Unis (5%. Tandis que les secteurs stratégiques drainant le plus d’IDE sont l’Industrie (25%), l’immobilier (20%), les communications (12,4%), le tourisme (9,5%), les mines (6,4%) et la banque (5,7%).
Le gouvernement a lancé une 2ième phase pour 2021-2025 axées principalement sur la consolidation faites dans le cadre de la 1ière phase du plan 2014-2020, plaçant l’industrie au cœur des transformations technologiques tout en intégrant les PME. Parmi les principales raisons d’investir au Maroc, on pourrait citer notamment le coût faible de la main-d’œuvre, la position géostratégique du Royaume entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne, de bonnes infrastructures et la stabilité de la monnaie et du cadre politique du pays.
Cependant, il existe des aspects négatifs au Maroc comme l’existence d’importantes disparités sociales et régionales, une faible productivité et une faible compétitivité, ainsi qu’une économie fortement dépendante du prix des hydrocarbures et du secteur agricole.
Grâce à l’essor de l’industrie des véhicules électriques et des énergies renouvelables, le Maroc enregistre une performance conséquente en matière de projets d’investissements directs étrangers (IDE) en 2023, se classant au 1er rang des pays établissant un record.
Cependant il faudrait faire un distinguo entre IDE en projet et IDE concrétisés. La différence réside dans le stade de réalisation des investissements. En effet, les IDE en projet représentent les intentions d’investissements déclarées par les entreprises étrangères, tandis que les IDE concrétisés représentent les investissements qui ont réellement été réalisés. La distinction est importante, car tous les IDE en projet ne se concrétisent pas nécessairement en IDE concrétisés, il peut y avoir un écart entre les annonces initiales et les investissements réellement réalisés.
Ces chiffres indiquent le climat propice aux affaires au Maroc grâce aux politiques favorables aux investisseurs, les réformes structurelles et les mesures incitatives qui ont permis de créer un environnement propice aux affaires et renforcer la confiance des investisseurs internationaux. Cependant ces chiffres, ne doivent pas occulter les inégalités sociales dans le pays, ainsi que la nécessité d’améliorer le climat des affaires et promouvoir l’innovation.
C’est en poursuivant ces réformes et en investissant dans le capital humain que le Royaume consolidera sa position en tant que destination attractive pour les investissements étrangers et stimuler une croissance économique durable. A l’échelle mondiale, le Maroc se classe 70ième sur 132 économies dans l’indice mondial de l’innovation 2023, 101 ème sur 184 dans l’indice de la liberté économique 2023, et 94 ème sur 180 dans l’indice de perception de la corruption.