Le diabète, un enjeu de santé au cœur du Ramadan
L’avènement du mois sacré marque le début d’une période très importante pour les musulmans, inaugurant un mois consacré à la réflexion spirituelle profonde, invitant chacun à se concentrer sur son for intérieur. Bien que le jeûne ait démontré ses bienfaits en général, il peut provoquer des déséquilibres hormonaux entraînant des maladies chroniques telles que le diabète, ce qui soulève des interrogations. Au Maroc, cette maladie affecte environ trois millions d’adultes.
Sur le plan de la santé, le jeûne a également prouvé ses vertus en agissant comme un puissant mécanisme de désintoxication, améliorant le fonctionnement des organes et favorisant la purification du système digestif. Cette pause digestive offre une occasion rare de réinitialiser et de régénérer le corps de l’intérieur.
Le diabète est une maladie chronique qui se manifeste lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou, le cas échéant, lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline produite. Les symptômes associés peuvent apparaître soudainement ou être si légers qu’ils passent inaperçus pendant des années, notamment dans le cas du diabète de type 2.
Ainsi, le métabolisme d’une personne atteinte de diabète n’est plus le même. Au Maroc, près de trois millions d’adultes sont diabétiques. La question du jeûne et ses conséquences potentielles sur la santé de certains diabétiques revient chaque année avec l’arrivée du Ramadan.
Durant cette période, où le désir de jeûner est fort chez les patients musulmans, le jeûne pourrait entraîner des complications aiguës du diabète et des complications thromboemboliques.
Cependant, les personnes diabétiques souhaitant jeûner pendant le mois de Ramadan, malgré la tolérance de la religion et l’exemption accordée par le Coran à toute personne malade ou susceptible d’être affaiblie par le jeûne, devraient impérativement bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement médical.
Les spécialistes de la santé recommandent une éducation des patients et un ajustement thérapeutique, en tenant compte du niveau de risque encouru.
Ainsi, le jeûne peut être entrepris avec un risque minimal de complications aiguës ou de déséquilibre du diabète. Néanmoins, une consultation médicale pendant le mois de Ramadan, ou à défaut, un entretien téléphonique, permettra de corriger d’éventuelles erreurs diététiques et d’ajuster le traitement en fonction des données de l’autosurveillance, si nécessaire.